(RV-Vendredi 16 février 2007) Il y a bientôt trois ans, l’Espagne était frappée au
coeur par des attaques contre plusieurs trains de la banlieue de Madrid. C’était le
11 mars 2004. Ces attentats firent près de 200 morts et plus de 1.800 blessés. Jeudi,
le procès de 29 auteurs ou complices présumés s’est ouvert à Madrid, sous haute surveillance
policière. Selon l'accusation, les auteurs, parmi lesquels une majorité de petits
délinquants marocains de Madrid engagés dans la « guerre sainte », le djihad, avaient
voulu punir l'Espagne pour son intervention militaire en Irak. Une intervention qui
avait été décidée par le précédent gouvernement conservateur, celui de José Maria
Aznar, aujourd’hui remplacé par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez
Zapatero. Certaines personnalités du Parti populaire montrent pourtant encore du
doigt l’organisation séparatiste basque ETA. Quoiqu’il en soit, ce procès s’annonce
hors norme. C’est l’avis de Hubert Peres, directeur du Centre d'études politiques
de l'Europe latine, au CNRS