(RV-Mercredi 14 février 2007) Des réminiscences de la Seconde Guerre mondiale ont
refait surface dans les relations italo-croates ces derniers jours. En cause, l'hommage
rendu samedi dernier par le président italien à l'occasion du "Jour du souvenir".
Dans son discours, Giorgio Napolitano a qualifié la mort de milliers d'Italiens, victimes
du régime communiste de Tito en ex-Yougoslavie (un épisode de la guerre appelé les
"Foibe"), de "mouvement de haine et de furie sanguinaire, un dessein d'annexion slave
(...) qui prit les sinistres contours d'un nettoyage ethnique". Le réaction du
président Stipe Mesic ne s'est pas fait attendre, lundi, il a accusé Rome de "racisme,
de révisionnisme historique" et d'une "volonté de revanche politique." Mardi,
c'était au tour du chef de la diplomatie italienne de convoquer l'ambassadeur croate. Il
n’en fallait pas plus pour raviver de vieilles blessures. Selon l’historien Predrag
Matvejevic, "ce coup de froid" entre l’Italie et la Croatie est regrettable