(RV-mardi 16 mai 2006) Trois jours d’émeutes et de mutineries dans une cinquantaine
de prisons ont secoué l’Etat de Sao Paulo au sud du Brésil pendant trois jours. Les
mutineries ont finalement pris fin lundi soir : les 200 otages ont été relâchés. C’est
le PCC, le Premier commando de la capitale, une organisation criminelle, qui est à
l’origine de ces violences. Le PCC protestait ainsi contre le transfert de 165 détenus
vers une prison de haute sécurité. Bilan de ces trois jours : 81 morts dont 39 policiers
dans des mutineries donc, mais aussi dans des attaques de commissariats, de banques
et de bus. Les mutineries ne sont pas rares au Brésil. Ce genre de problème a déjà
eu lieu. Bethsabée Salem a interrogé Stéphane Montlcair, maître de conférence à l'Université
de Paris I et chercheur au centre d’études et de recherche sur l’Amérique latine.
Il revient sur les causes de ces violences
Les évêques
brésiliens ont fermement condamné ces actes de violence. Ils ont fait part de leur
solidarité avec les familles des victimes. Pour eux, rien ne peut justifier de telles
atrocités. Ils appellent à une réforme des systèmes judiciaire, pénal et carcéral.