Alors que l’Egypte est confrontée depuis quelques semaines à une nouvelle vague d’attentats
et que la montée de la contestation politique est de plus en plus violemment réprimée,
le Parlement semble avoir fait un pas en avant, hier, en adoptant un projet d'amendement
constitutionnel. Celui-ci, proposé par le président Hosni Moubarak, ouvre la voie
à une élection pluraliste au suffrage universel direct. Une grande première, qui pourtant
a suscité le mécontentement de l'opposition : elle dénonce les restrictions que l'amendement
impose aux candidats indépendants. Cette ouverture au pluralisme constitue-t-elle
une révolution dans le système égyptien? Quelle orientations politiques prend aujourd'hui
Hosni Moubarak? C'est ce qu'Hélène Destombes a demandé à Mustafa Kamel Al Sayed, professeur
de sciences poliques à l’université du Caire