Jeudi 11 mars, journée de deuil absolu en Espagne pour l’anniversaire de l’attentat
qui avait fait 191 morts et 1 900 blessés à Madrid il y a un an. Douze mois plus
tard, l’enquête progresse de façon spectaculaire, avec un procès qui pourrait avoir
lieu avant la fin de l’année, et au moins soixante-dix arrestations. Mais comment
la société espagnole vit-elle ce traumatisme, un an après ? De façon mûre, dans la
discrétion avant tout. C’est le sentiment d’Antonio Rodriguez, professeur d’Histoire
contemporaine à l'université Carlos III de Madrid.
A la veille de cette date anniversaire, le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan
a prôné une stratégie anti-terroriste mondiale associée au respect des droits de
l'Homme, lors de la clôture d’une conférence de trois jours sur la démocratie et le
terrorisme. Le chef du gouvernement espagnol Zapatero, a lui appelé à confier à l'Onu
un rôle central dans la lutte contre le terrorisme.