Un accord à l'arrachée pour l'ouverture des négociations entre l'Union Européenne
et la Turquie
A partir de 2015, l’union européenne pourrait s’étendre de l’Irlande à la frontière
irakienne : après des tractations plus difficiles que prévu, un accord sur le processus
d’adhésion de la Turquie a été entériné hier au sommet européen de Bruxelles. Les
négociations devraient démarrer le 3 octobre 2005.
A son retour à Istanbul, Recep Erdogan a été accueilli par plusieurs milliers de sympathisants
du Parti au pouvoir. Bienvenue à notre Premier ministre, conquérant de l'Union européenne
pouvait on lire sur les pancartes brandies par les manifestants. La Turquie a concrétisé
41 ans d'efforts, a déclaré Recep Erdogan en annonçant la poursuite des réformes.
Pour la presse, il s’est fait une place dans l'histoire
La revue de presse d’Olivier Léma :
La question d’une reconnaissance préalable de la République de Chypre, un tabou pour
la Turquie a failli tout faire capoter, et les résultats obtenus dans ce domaine par
le sommet de Bruxelles restent ambigus. L'Union Européenne a obtenu d'Ankara un engagement
à signer avant le début de ses négociations d'adhésion un protocole modifiant son
accord d'association avec l'Union européenne, pour tenir compte de l'entrée de dix
nouveaux pays, ce qui équivaudra à une reconnaissance de facto de Chypre. Mais à
l’heure actuelle, il n’y a pas de reconnaissance formelle. Les explications de Jean
François Devret, auteur de Chypre en Europe chez l’Harmattan :
En marge du sommet, le secrétaire général des Nations unies a affirmé qu'il n'avait
pas de plan pour le moment pour raviver les discussions sur une réunification de Chypre.
Koffi Annan reste toutefois disponible pour une mission de bons offices.