L'opposition ukrainienne a commencé à bloquer vendredi les accès aux bâtiments officiels
à Kiev, tout en affirmant avoir marqué une première victoire légale, avec la décision
de la Cour suprême de suspendre la proclamation du résultat de la présidentielle en
attendant l'examen des plaintes. Comme tous les jours depuis dimanche, une centaine
de milliers de manifestants pro-Iouchtchenko, ont acclamé leur dirigeant sur la place
de l'Indépendance.
Eric Helque
Jeudi, les divergences entre la Russie et l'Union européenne sont apparues de manière
flagrante au cours du sommet bilatéral de la Haye. Le Premier ministre ukrainien pro-russe,
Viktor Ianoukovitch, vainqueur contesté du scrutin présidentiel, a accusé les "pays
démocratiques" de soutenir une opposition "aux actions antidémocratiques et illégales".
L'ancien président polonais Lech Walesa est venu à Kiev offrir ses bons offices et
a rencontré Viktor Ianoukovitch, ainsi que le
chef de l'opposition ukrainienne, Viktor Iouchtchenko. Le président polonais en exercice
est arrivé vendredi matin à la demande de son homologue ukrainien Leonid Koutchma.
Une médiation européenne est positive mais pas forcément comme l'explique Luc Dominique
Bernard, professeur à l'Institut d'Etudes Européennes à l'université catholique de
Louvain.