C’est dans un climat extrêmement tendu que serbes et albanais doivent se rendre aux
urnes. Cinq ans après la fin de la guerre , le fossé est toujours béant entre les
deux communautés. Mais la division n’est pas seulement intercommunautaire. La classe
politique serbe est elle même scindée entre un président qui souhaite une large participation
des serbes à ce vote et un premier ministre qui appelle au boycottage. Cette tension
est-elle à la mesure des enjeux de ces élections. L’analyse de Nadège Ragaru responsable
à l'Iris du groupe d'étude sur les Balkans, interrogée par Hélène Destombes