Plus de soixante-dix personnes ont été tuées mardi en Irak, dont une cinquantaine
de policiers par une voiture piégée devant leur quartier général au cœur de Bagdad.
Une dizaine d’autres ont péri dans une embuscade à Baaqouba. Ces deux attaques sont
revendiquées par le groupe "Tawhid wal jihad" du Jordanien Zarqaoui, lié à Al Qaïda.
A Ramadi, fief des fidèles de Saddam Hussein, les combats entre soldats américains
et insurgés ont fait une dizaine de morts. Mardi également trois chauffeurs, deux
Turcs et un Jordanien ont été enlevés, mais le trafic routier est crucial pour la
reconstruction. Jean Philippe Hamon à Bagdad.
Sur internet les
ravisseurs des deux journalistes français accusent la France de "crimes" et la qualifiant
d'"ennemie des musulmans", sans toutefois se prononcer sur le sort de Christian Chesnot
et Georges Malbrunot. A Bruxelles, le président irakien, a espéré que les otages français
et italiens sont "encore vivants". Pour cette dernière étape de sa tournée européenne,
Ghazi al Yaouar a appelé l'Otan et l'Union européenne à s'impliquer davantage en Irak.
"Les
portes de l'enfer se sont ouvertes" en Irak. C’est ainsi qu’Amr Moussa le président
de la Ligue Arabe a dénoncé le terrorisme et les prises d’otages en Irak. Les ministres
arabes des Affaires étrangères réunis au Caire ont convenu d'apporter leur soutien
politique et financier au gouvernement intérimaire.