Un pèlerinage placé sous le signe de la prière et de l’émotion. On n’oublie ces discrètes
larmes du Pape hier à l’arrivée au sanctuaire de Lourdes. Et puis surtout, ces derniers
instants à Lourdes aujourd’hui. Jean Paul II a passé une vingtaine de minutes, seul,
dans l’intimité de la grotte de Massabielle. Un pape prostré comme un fils contre
le sein de sa mère ; Pape épuisé qui a eu bien du mal à prononcer les divers discours
et salutations de ce jour ; Pape proche « je voudrais vous serrer dans mes bras l’un
après l’autre, confiait il aux malades » avant de le faire spirituellement…. Un pape
entouré de plus de 300 000 pèlerins qui se sont joints à sa prière, en silence, de
l’autre coté du gave. « Le courage, vous le tenez peut-être de votre peuple, mais
l’espérance, vous la tenez de Dieu », déclarait d’ailleurs dimanche matin Mgr Perrier,
l’évêque de Tarbes et Lourdes. Pour le cardinal Lustiger, l’Archevêque de Paris, il
s’agit tout simplement d’Un événement spirituel exceptionnel : Ecouter
Beaucoup de pèlerins
ont passé la nuit à la belle étoile, sur la prairie pour prendre les meilleurs places,
proches de l’autel, à l’ombre, malgré la chaleur accablante de ce week-end. Ils sont
des dizaines de milliers à avoir rejoint hier et aujourd’hui les malades et volontaires
déjà présents depuis mercredi. Une foule bigarrée, une foule très jeune, une foule
pas comme les autres : ici, les pèlerins affichent leurs souffrances et leurs espoirs
sans masques.
Jean Paul II, pasteur de son peuple, a exhorté tous les chrétiens
à défendre la vie, depuis la conception jusqu’à son terme naturel. « La vie est un
don sacré, dont nul ne peut se faire le maître », a-t-il rappelé. Et dans cette lutte
pour le respect de la vie, le Pape s’est adressé en particulier aux jeunes et aux
femmes : « Mettez vous à l’école de Marie et vous porterez dans le monde un souffle
d’optimisme », a-t-il lancé à l’Angélus à la génération JMJ très nombreuse sur la
prairie de Lourdes. « A vous les femmes, il revient d’être sentinelles de l’Invisible »,
a-t-il spécifié, en leur rappelant leur mission bien particulière : Ecouter
Jean Paul II a confié
chacun à la Vierge, l’Immaculée Conception dont l’Eglise fête aujourd’hui aussi l’Assomption.
Deux dogmes qui pour Jean Paul II sont intimement liés : « Ce sont l’un comme l’autre
des signes d’espérance assurée et de consolation » déclare-t-il dans son homélie.
Et c’est finalement toute sa dévotion mariale, sa dévotion très personnelle, que Jean
Paul II a cherché ce week-end plus que jamais à transmettre aux catholiques. Une ferveur
simple, un testament spirituel pourrait-on dire, qui rejoint profondément Marie.
Nous avons rencontré une jeune chinoise, héritière d’un grand amour de la Vierge dans
son Eglise du centre de la Chine. Une Eglise qui émerge encore difficilement. Par
discrétion, elle ne nous a donné d’ailleurs que son nom de baptême. Ecouter
Comme Marie, des
milliers de pèlerins ont été touchés ce week-end par le sourire d’un tétraplégique,
par un chant à la vierge, par une parole du pape prononcée avec force malgré la maladie.
Vous pouvez écouter quelques uns de ces fiorettis :