21 ans, jour pour jour, après son premier pèlerinage à Lourdes. Jean Paul II vient
d’arriver dans la cité mariale endimanchée. Pour la septième fois depuis le début
de son pontificat, le pape a mis le pied sur le sol français à 11 heures. A peine
descendu de l’avion, il a été accueilli à l’aéroport de Tarbes par Jacques et Bernadette
Chirac, puis Jean Paul II s’est ensuite rendu directement en papamobile à la grotte
de Massabielle, premier temps fort de ce week-end. C’est une foule en liesse qui
a acclamé Jean Paul II, une foule bigarrée de malades et brancardiers, Lourdais et
pèlerins du monde entier qui se sont massés sous un grand soleil, dans les rues étroites,
le plus près possible des barrières de sécurité, pour voir passer la papamobile, et
pour applaudir un pape très en forme, le visage reposé, visiblement joyeux de retrouver
Lourdes à peine arrivé à la grotte, c’est aux malades que Jean Paul II a adressé son
premier salut. Ces malades avec lesquels il partage selon ses propres mots, un temps
de vie marqué par la souffrance physique. Ecoutez Une attention toute particulière
aux malades donc, propre à l’esprit même de Lourdes, et c’est ce qui a touché d’ailleurs
le cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon qui préside cette année pour la
première fois le pèlerinage national
Faible et
fragile comme ces malades, Jean Paul II a retrouvé les humbles gestes du pèlerin.
Il boit l’eau de la source, se recueille devant le rocher des apparitions, offre une
fleur à la Vierge, une rose d’or. Un hommage qu’il a tenu à rendre à l’Immaculée conception
avant même de rejoindre l’Accueil notre dame qui l’héberge. Un hommage qui a touché
les centaines de jeunes venus l’accueillir. Jean Paul II profite
également de ce pèlerinage pour rendre hommage une fois de plus au grand patrimoine
français de culture et de foi. Il a rappelé que L’Eglise a son rôle, bien spécifique,
à jouer dans la société. « Elle désire offrir à la société, a déclaré Jean Paul II,
sa contribution pour l’édification d’un monde fondé sur les grands idéaux de la trilogie
républicaine : liberté-égalité-fraternité ». Jacques Chirac a reconnu que la France
partage avec le Saint Siège un même idéal, un monde qui place l’homme au cœur de
tout projet.