Rumsfeld présente ses excuses... mais pas sa démission
Des excuses, mais pas de démission, c’est ce que l’on retiendra des 6 heures passées
hier par Donald Rumsfeld devant le Congrès. Une longue audition au cours de laquelle
il a tenté de s’expliquer sur les sévices infligés à des prisonniers irakiens. Tout
en affirmant assumer l’entière responsabilité de ces abus, le secrétaire d’Etat a
annoncé qu’il existait beaucoup d’autres photos. Encore moins belles à voir que celles
publiés jusqu’ici.
De Washington, Marie Christine Bonzom.
Et le Comité international
de la Croix-Rouge a indiqué hier que les mauvais traitements dans les prisons américaines
en Irak étaient "assimilables à des tortures" et érigés en un "vaste système".
Le
Vatican a réagit au plus haut niveau hier soir. Dans une interview à la télévision
italienne, l'archevêque Giovanni Lajolo, secrétaire pour le rapport avec les Etats
a qualifié cette affaire de scandale qui offense Dieului-même. Mgr Giovanni Lajolo
a fermement condamné, je cite, "ces épisodes de brutalité, contraires aux droits de
l'homme les plus élémentaires et radicalement contraires à la morale chrétienne".
La veille, son prédécesseur à la tête de la diplomatie vaticane, le cardinal Jean-Louis
Tauran avait déclaré que les images de prisonniers irakiens torturés avaient "un effet
terrible : sur les populations arabes et dans le monde"…. « quand on piétine ainsi
la dignité humaine, on dresse des barrières", a estimé Mgr Tauran.