Présidentielle au Salvador : l'ancienne guerilla communiste fait de l'ombre à la droite
Les Salvadoriens éliront dimanche leur président. Les deux principaux candidats en
lice - l'ex-guérillero Schafik Handal pour la gauche et l'entrepreneur Antonio Saca
pour la droite - ont clôturé ce week-end leur campagne. Une campagne qui a vu ressurgir
les vieux démons de la guerre civile. Au pouvoir depuis 1989, la droite s’est employée
à diaboliser le FMLN, Front Farabundo Marti de libération nationale, le parti légalisé
à la fin de la guerre civile en 1992 et qui a remporté les législatives de mars 2003.
Dimanche, l'archevêque de San Salvador, Mgr Fernando Saenz, a appelé la population
à éviter les dérapages lors de la présidentielle. Quelque 17 000 policiers seront
mobilisés. C’est justement un homme d’Eglise qui nous fait entrer dans la réalité
salvadorienne, le P. Bernard Boulang, prêtre diocésain de France qui a passé 30 ans
de sa vie en Amérique centrale et y retourne tous les ans. Il s'entretient avec
Céline Hoyeau