Tristesse et préoccupation du Vatican pour les Chrétiens de Chine
"Tristesse et préoccupation" du Vatican après l'arrestation la semaine dernière d'un
évêque de l'Eglise catholique chinoise clandestine. Dans un communiqué cet après-midi
le porte-parole du Saint-Siège estime que: "s'il existe des chefs d'accusation à charge
de l'évêque arrêté, alors ils devraient être rendus publics, comme c'est le cas dans
tous les Etats de droit". Monseigneur Wei Jin Yi, s'était rendu vendredi dernier à
l'aéroport pour accueillir des amis étrangers. Il a été arrêté par la police à la
sortie du parking. Pas de nouvelles depuis, selon Régis Anouilh, rédacteur en chef
de la revue "Eglise d’Asie" Pour être l’un des plus
jeunes évêques de l’Eglise clandestine chinoise, Mgr Wei Jin Yi en est aussi l’un
des plus actifs. Il avait été secrétaire général de l’embryon de Conférence épiscopale
clandestine qui s’était créé au début des années 90. Il a déjà purgé quatre ans de
travaux forcés entre 1987 et 1989 et entre 1990 et 1992. Sa dernière arrestation qui
n’avait duré que trois semaines remonte à octobre 2002. Rappelons que deux Eglises
catholiques coexistent en Chine. L'une "patriotique", qui a fait allégeance aux autorités
chinoises, compte environ quatre millions de fidèles. L'autre, clandestine, qui compte
également plusieurs millions de fidèles, est restée liée au Saint-Siège.