Tony Blair est sommé de s’expliquer. L'opposition britannique veut en savoir plus
après les accusations fracassantes d'une ex-ministre, Clare Short connue pour son
franc-parler affirmait hier que des agents britanniques avaient espionné le secrétaire
général de l'Onu Kofi Annan avant la guerre en Irak. Allégations "profondément irresponsables"
selon le Premier Ministre britannique. Tony Blair ne nie pas. Ce genre de procédé
est-il alors répandu ? Question posée par Camille Langlade à Bruno Tertrais, de la
Fondation de Recherche Stratégique Les déclarations se multiplient.
Un ancien chef des inspecteurs en désarmement des Nations Unies en Irak, le diplomate
australien Richard Butler déclare aujourd’hui qu'au moins quatre pays - Etats-Unis,
France, Grande-Bretagne, Russie - avaient espionné ses conversations alors qu'il menait
de délicates négociations.