2003-10-22 14:08:57

L'assassinat de Jean Hélène, journaliste à RFI


L'assassinat par un policier ivoirien du
correspondant de RFI à Abidjan, Jean Hélène, a provoqué mercredi
l'indignation de nombreux dirigeants ainsi que des médias français
et africains qui demandent aux autorités ivoiriennes que toute la
lumière soit faite sur ce meurtre.
Le correspondant de Radio France international (RFI) en Côte
d'Ivoire Jean Hélène, 50 ans, a été tué par balle mardi soir à
Abidjan par un policier, à proximité du siège de la police
nationale, où il attendait la sortie d'opposants remis en liberté
après plusieurs jours de garde à vue pour les interviewer.
"Le président de la République a appris avec émotion le décès de
Jean Hélène, grand professionnel disparu dans l'exercice de son
métier au service de l'information sur cette terre africaine qu'il
connaissait si bien", a dit la porte-parole de l'Elysée Catherine
Colonna.
M. Jacques Chirac "demande aux autorités ivoiriennes que toute
la lumière soit faite sur cet assassinat qui doit faire l'objet
d'une enquête diligente et immédiate", a-t-elle déclaré.
Le ministre français des Affaires étrangères Dominique de
Villepin a déclaré dans une lettre adressée au président de RFI
Jean-Paul Cluzel que le continent africain et la presse française
ont "perdu cette nuit un ami irremplaçable".
Dans cette lettre, le ministre français indique qu'il a appris
"avec une profonde consternation et une très sincère émotion la mort
de Jean Hélène dans des circonstances dramatiques".
La direction de RFI, qui a annulé dans la nuit toutes ses
émissions et diffusé de la musique classique, a exprimé sa
"stupeur". Le directeur général adjoint aux antennes et à
l'information de RFI, Gilles Schneider, et le rédacteur en chef du
service Afrique doivent se rendre mercredi après-midi à Abidjan, où
ils seront rejoints par M. Cluzel, et le directeur de l'Information,
Jérôme Bouvier, pour tenter de "savoir ce qui s'est passé".
Le groupe RFI qui avait prévu une "antenne décentralisée" à
Dakar du 20 au 25 octobre, a décidé d'annuler ce programme spécial
en raison de "ce meurtre de sang froid", a déclaré à l'AFP Alain Le
Gouguec, rédacteur en chef du service Afrique.
L'organisation de défense des journalistes Reporters sans
frontières (RSF) a exigé la "vérité". "Il faut qu'une enquête
indépendante soit menée et qu'une autopsie révèle les circonstances
exactes de ce drame", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de
RSF.
En Afrique également la mort de Jean Hélène provoque une vive
émotion.







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