1 mort et plus de 500 blessés dans le tremblement de terre au japon
Le nord du Japon était toujours secoué samedi par de très nombreuses répliques
du tremblement de terre de vendredi, le plus important depuis près de dix ans,
qui a fait un mort, deux disparus et plus de 570 blessés. Un précédent bilan
faisait état de 500 blessés, dont 40 grièvement. Selon la préfecture de Hokkaido,
citée par l'agence de presse Kyodo News, 573 personnes auraient en fait été touchées
par le séisme de 8 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, qui a eu lieu à
04H50 vendredi (19H50 GMT jeudi). Or, ce bilan pourrait s'alourdir. L'agence
météorologique de Tokyo a alerté la population sur la possibilité d'une nouvelle importante
réplique pour la semaine à venir, qui serait de 7, voire plus. "Il y a une
probabilité de 10 % que cela arrive dans les trois jours à venir et une de 20 %
dans les sept jours", a indiqué un responsable de l'agence à l'AFP. A la
tombée de la nuit samedi, plus de 200 policiers, pompiers et garde-côtes ont interrompu
la recherche de deux hommes de 66 et 69 ans disparus après avoir quitté leur voiture
au bord d'une rivière du petit port de Toyokoro. Parties pêcher après le tremblement
de terre, les personnes âgées auraient pu être surprises par un raz-de-marée, selon
les pompiers. "Nous n'avons trouvé aucun indice. Nous reprendrons nos recherches
à 9HOO demain" (minuit GMT), a déclaré un porte-parole de la préfecture de police
d'Hokkaido. Cette secousse est la plus violente à avoir frappé le Japon depuis
neuf ans mais l'éloignement de son épicentre, localisé à 80 km des côtes sud-est
de Hokkaido et à 42 km au-dessous du niveau de la mer, explique qu'elle n'ait fait
que relativement peu de victimes. Seul un décès indirect a été recensé :
un homme de 61 ans renversé par une voiture alors qu'il nettoyait des débris de
verre. En janvier 1995, un séisme de 7,3 Richter avait tué plus de 6.000 personnes
à Kobé (ouest). Le pire a cependant été craint quand un incendie s'est déclenché dans
une raffinerie de pétrole du numéro 2 nippon du secteur, Idemitsu Kosan, à Tomakomai,
sur la côte pacifique de Hokkaido. Le sinistre, qui s'était déclaré dans un réservoir
de 30 millions de litres de brut, a été éteint après sept heures. Depuis,
les répliques n'ont jamais cessé. Après un deuxième violent séisme, qui a atteint
7 au même endroit à 06H08 (21H08 GMT jeudi), un autre de 6 a secoué l'île vers
05H38 samedi (20H38 GMT vendredi) puis encore un à 17H06 (0806 GMT), de 5,2.
Selon un responsable de l'agence météorologique de Tokyo, 53 secousses ont été
enregistrées dans les 32 heures ayant suivi le premier séisme, faisant à chaque
fois tressaillir les centaines de personnes réfugiées dans les abris de l'île.
"Ils sont effrayés par les répliques incessantes", témoigne le responsable d'un
refuge du village de Toyokoro, où 60 personnes ont passé la nuit. Dès le
petit matin, des centaines d'ouvriers se sont mis à réparer les routes et les quais
défoncés, des plongeurs sont partis à la pêche des voitures aspirées par les raz-de-marée
dans le petit port de Tokachi, où une douzaine de bateaux de pêche ont été rejetés par
la mer. Environ 5.000 foyers étaient toujours privés d'eau samedi et les services
ferroviaires étaient encore suspendus dans l'attente de l'enlèvement d'un train
de huit wagons, qui a déraillé lors des séismes.