2017-11-28 17:10:00

L’Épiscopat espagnol s'exprime sur la Catalogne et les questions de genre


(RV) Réunie pour son Assemblée plénière du 20 au 24 novembre 2017, la Conférence épiscopale espagnole (CEE), a rendu les conclusions de sa session, lors d’une conférence de presse le 27 novembre à Madrid. Au programme: crise catalane, éducation, Synode des jeunes et les questions de genre.

Priorité à l’ordre constitutionnel en Catalogne

Sur la crise catalane, la position de l'épiscopat espagnol reste celle exprimée par le président de la conférence épiscopale, le cardinal Ricardo Blázquez Pérez, à l'ouverture de l'assemblée, à savoir une distanciation de la «rupture» consommée ces dernières semaines par le gouvernement régional, et le soutien à la «restauration de l'ordre constitutionnel».

Le débat en plénière à ce sujet s'est déroulé dans un climat de «confiance et de sérénité», a déclaré le père José María Gil Tamayo, secrétaire général et porte-parole de l’Épiscopat.

«Le respect des minorités, a expliqué Tamayo, doit trouver un moyen de s'exprimer en ‘respectant la Constitution qui réglemente la coexistence’». L'Église, pour sa part, «veut poursuivre sa mission de réconciliation et de paix».

Pendant la session, une large place a aussi été consacrée à la contribution de l'Église catholique espagnole à l'éducation religieuse dans les écoles et à l'université. Le père Tamayo a ainsi rappelé combien celle-ci était bénéfique au pluralisme religieux, en vertu de l’accord de coopération conclu en 1992 entre l'État espagnol et les confessions religieuses minoritaires.

Mise en garde autour des droits LGBT

Le projet de loi déposé par le groupe parlementaire de Podemos en mai dernier au Parlement espagnol contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et la protection des droits LGBT, a également fait l’objet de discussions parmi les évêques.

À cette occasion, le père Tamayo a ainsi rappelé que l'Église «respectait la dignité de toutes les personnes, indépendamment de toute caractéristique ou condition», mais que ce projet de loi en discussion «excluait les autres visions de l'être humain et réduisait les libertés fondamentales», comme la liberté religieuse ou idéologique, la liberté d'expression ou de la presse, en mettant en place «une véritable censure».








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