2017-11-16 16:02:00

Le Pape à l'Union apostolique du clergé : "l'Eglise a besoin de communion"


(RV) «Nous avons tant besoin de communion aujourd’hui, dans l’Eglise et dans le monde» : c’est ce qu’a lancé le Pape François en recevant, ce jeudi 16 novembre,  les participants de l’Assemblée internationale de la confédération de l’Union apostolique du clergé, réunis à Rome pour réfléchir sur le rôle des pasteurs dans les Eglises particulières.

Un rôle qui ne peut se penser sans une parole-clef : «diocésanité», qui désigne pour le Pape, une «spiritualité de communion» calquée sur «la communion trinitaire», qui demeure le modèle de référence de la communion ecclésiale.

On devient «expert de la spiritualité de communion» grâce à la «conversion au Christ, l’ouverture docile à l’action de l’Esprit, et l’accueil des frères». Car, nous le savons bien, rappelle le Pape, «la fécondité de l’apostolat ne dépend pas seulement de l’activité et des efforts d’organisation, mais avant tout de l’action divine». Les baptisés sont appelés à la sainteté, à plus forte raison, les ministres consacrés. «Je pense à la mondanité, à la tentation de la mondanité spirituelle, tant de fois cachée dans la rigidité : l’une appelle l’autre, elles sont sœurs», a ajouté le Pape en improvisant.

Les ministres ordonnés doivent au contraire suivre l’exemple du Bon pasteur, qui donne sa vie pour son troupeau. Ils doivent ceindre «le tablier du service», se «pencher sur le vécu de leurs communautés, comprendre leur histoire, vivre leurs joies et leurs peines». Il est fondamental que les pasteurs «cultivent des relations fraternelles, participent au cheminement pastoral de leur église diocésaine, à ses projets et à ses initiatives (…)». Le plan pastoral des diocèses  est en effet le point de référence du chemin des communautés locales.

Et c’est cette unité pastorale, autour de l’évêque, qui fera l’unité dans l’église. «C’est très triste, quand, dans un presbytère, cette unité n’existe pas, ou n’est qu’apparente», a déploré le Saint-Père, affirmant que les commérages détruisent les diocèses. «Frères prêtres : nous voyons toujours les choses négatives, mais je vous le recommande, n’en arrivez pas aux commérages, (…) ils sont le ver qui ronge le vêtement de l’Eglise, (…), de l’unité entre nous ».

La communion et la mission sont des «dynamiques corrélatives», a fait remarquer le Pape. «On devient ministre pour servir sa propre Eglise particulière, dans la docilité à l’Esprit Saint et à son évêque, en collaboration avec les autres prêtres, mais avec la conscience de faire partie de l’Eglise universelle». «La mission, en effet, conclut François, n’est pas un choix individuel, (…), mais un choix de l’Eglise particulière, qui se fait protagoniste dans la communication de l’Evangile à tous les peuples»

(MA).








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