2017-11-13 13:59:00

60 martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés


(RV) Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a présidé dimanche 11 novembre 2017, la cérémonie de béatification de 60 martyrs espagnols, avec le cardinal Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid, et le cardinal Antonio Cañizares Llovera, archevêque de Valence.

Célébrée au Palacio Vistalegre de Madrid en présence de 3 000 fidèles, cette cérémonie de béatification avait pour but, entre autres, «d’inviter les fidèles à demeurer fermes dans la foi et exhorter chacun à éviter la terreur de ces années obscures qui recouvrent l'Espagne de sang innocent», avait déclaré le cardinal Amato au service italien de Radio Vatican, le 8 novembre.

Parmi ces 60 martyrs tués pendant la guerre civile des années 1930, période de persécution des catholiques espagnols, se trouvait des prêtres, des religieux et religieuses, ainsi que des laïcs engagés dans diverses organisations catholiques.

Assassinés parce que catholiques

Un premier groupe de 21 martyrs était composé de sept prêtres de la Congrégation de la mission, de cinq prêtres diocésains, de deux Filles de la Charité et de sept membres laïcs de l'association des Fils de Marie de la médaille miraculeuse. Ils ont été tués entre 1936 et 1937 dans les diocèses de Barcelone, Gérone, Valence et Carthagène. La documentation et les témoignages de l’époque concordent à indiquer que seule leur appartenance à la religion catholique représentait un motif d’assassinat.

Le vicaire Vicente Queralt Lloret, par exemple, lazariste de 42 ans, était un prêtre éduqué, bon orateur et généreux bienfaiteur des nécessiteux. Dénoncé par une de ses connaissances pendant la guerre civile opposant les «nationalistes» aux «républicains»,  il est arrêté le 30 novembre 1936 et fusillé le même jour. Pour justifier ce crime, le chef des patrouilles marxistes avait alors répondu : «Il est prêtre, cela ne vous suffit-il pas?»

Des exemples de l’héroïsme chrétien

Un autre exemple, celui de Rafael : alors qu’il travaillait dans son laboratoire avec un calendrier sur lequel figurait la Sainte Vierge, la milice furieuse de la présence de cette image mariale l’a arrêté et condamné à mort. Il a été tué le 15 octobre 1936 en criant: «Vive le Christ Roi!» Quant aux 39 martyrs du second groupe, ils furent tous tués dans le diocèse de Madrid, au cours de la seconde moitié de l’année 1936.

En filigrane, ces béatifications apparaissent ainsi comme l’opportunité «de magnifier la force du bien qui gagne le mal», a estimé le cardinal Amato. «Nous ne pouvons et ne devons pas oublier cette histoire tragique. C'est un exemple d'héroïsme chrétien, mais aussi une page sombre de cruauté gratuite, contre des innocents».

(DA)








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