2017-10-05 12:45:00

Le Pape appelle les évêques chaldéens à œuvrer pour la réconciliation nationale


(RV) Le Pape François a reçu ce jeudi 5 octobre 2017 les membres du synode de l’Église chaldéenne, qui s’est ouvert hier, à Rome. À travers les Evêques, le Saint-Père a d’abord salué les fidèles, «durement éprouvés» par le conflit irakien.

Il a dit partager «l’espérance» suscitée par «la reprise de la vie et de l’activité» dans les régions du nord de l’Irak, où les familles reviennent peu à peu après en avoir été chassé par l’État islamique en 2014. Pour François, c’est une page «tragique» qui se tourne, mais «il reste encore beaucoup à faire».

Le compte-rendu de Samuel Bleynie.

Dans ce contexte de reflux de l’État islamique mais aussi de risque de partition du pays après le référendum kurde, le Pape a d’abord rappelé le «besoin d’un processus de réconciliation nationale et d’un effort conjoint de toutes les composantes de la société, afin de trouver des solutions partagées pour le bien du pays entier».

Pour cela, le Saint-Père a exhorté les évêques chaldéens à «s’employer inlassablement comme constructeurs d’unité», particulièrement entre eux et avec les pasteurs des autres Églises. Mais François a aussi incité l’épiscopat au dialogue et à la collaboration avec les différents acteurs de la vie publique afin de contribuer « à faciliter le retour des personnes déplacées et à guérir les divisions et les oppositions entre “frères”».

«Terre de civilisation, de rencontre et de dialogue»

«Que reste ferme votre détermination à ne pas céder au découragement devant les difficultés qui subsistent encore malgré tout ce qui a été fait dans le travail de reconstruction, surtout dans la Plaine de Ninive», a souhaité François. Soulignant que cette terre apparaît depuis l’antiquité comme une terre «de civilisation, terre de rencontre et de dialogue», le Pape a encore recommandé aux chrétiens de rester «unis dans la promotion de rapports respectueux et du dialogue interreligieux».

François a aussi invité les évêques à la proximité envers les prêtres et les séminaristes. Conscient de la crise des vocations qui touche l’Église chaldéenne, il a insisté sur le discernement vocationnelle, afin «d’éviter d’accueillir dans les séminaires des personnes qui ne sont pas appelées par Dieu», et sur la formation sacerdotale, dans ses dimensions «humaine, spirituelle, pastorale et intellectuelle».

«Repenser le thème de la diaspora»

Alors que moins de la moitié des chaldéens vivraient encore en Irak, François a également évoqué les exilés. «Je voudrais vous inviter, vous et les pasteurs de l’Église latine, à repenser le thème de la Diaspora, a poursuivi le Saint-Père. En tenant compte des situations concrètes dans lesquelles se trouvent à vivre les communautés ecclésiales, que ce soit du point de vue numérique ou du point de vue de la liberté religieuse».

Il a insisté sur la nécessité de promouvoir la «communion» et la «fraternité» avec les communautés de rite latin, afin de ne pas prolonger «divisions et différents». «Le dialogue œcuménique et interreligieux devra toujours repartir de notre unité et communion catholique», selon François, qui a assuré du soutien de la Congrégation pour les Églises orientales.

(SBL)








All the contents on this site are copyrighted ©.