2017-09-22 07:05:00

Le Kurdistan irakien veut réaliser son rêve d'indépendance


(RV) Entretien – Le Kurdistan irakien se prononcera sur son indépendance ce lundi 25 septembre. En tout cas, c’est ce que les Kurdes d’Erbil ont prévu malgré une interdiction du pouvoir central de Bagdad. Lundi 18 septembre, la Cour suprême irakienne a suspendu le referendum d’autodétermination pour «inconstitutionnalité». Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a lui-même affirmé ce mardi qu'il rejetait toute forme de consultation.

Le 7 juin 2017, plusieurs partis kurdes ont annoncé l’organisation de ce referendum pour réaliser ce rêve d’indépendance. Reconnue région autonome depuis 1991, c’est une nouvelle étape pour la construction d’un Etat kurde. Mais le projet lancé par Massoud Barzani, président du gouvernement de la région du Kurdistan (GRK), révèle aussi des divisions internes à la région kurde, au-delà du bras de fer entre Erbil et Bagdad.

Sur le plan international, la communauté internationale s’est opposée largement à l’organisation d’un tel scrutin. Une opposition qui s’est ajoutée aux craintes d’un effet boule de neige dans les autres territoires kurdes des voisins turc et iranien.

Entre des contextes politique instable et économique très fragile, les conditions pour organiser un referendum sont défavorables, mais le désir d’indépendance kurde reste lui bien réel.

Interrogé par Blandine Hugonnet, Adel Bakawan, docteur en sociologie politique, spécialiste de la société irakienne, chercheur associé à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris (EHESS) et chargé de cours à l’Université d’Evry, analyse ce rêve d’indépendance et l’organisation d’une telle consultation au Kurdistan irakien

(BH)
 








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