2017-08-26 16:17:00

Méditation du 21ème dimanche du Temps Ordinaire. Année A


Le Père jésuite Raphaël Bazebizonza nous introduit à la médiation avec les lectures du 21ème Dimanche du Temps Ordinaire. «La connaissance du Seigneur est un don, un mystère. Un mystère qu’il révèle à qui il veut, aux grands, comme aux petits. »

( RV) Dans l’Évangile que nous écoutons aujourd’hui (cf. Mt 16, 13-20), le Seigneur nous invite à une connaissance intérieure de sa personne. Qui est Jésus pour moi ? Un Roi ? Un empereur ? Un président de la République ? Un prince ? Saint Mathieu nous met en face de deux manières distinctes de connaître le Christ.

La première consiste dans une connaissance externe admise par l’opinion commune. C’est une connaissance à la limite artificielle : elle ne s’appuie que sur les on-dit. À la demande de Jésus : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? », les disciples répondent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste, pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». Jésus est considéré comme un grand homme religieux parmi tant d’autres. Il n’est pas différent des autres. Le Seigneur n’est pas satisfait de ces propos de table. Pour aider les disciples, il personnalise la question : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond à Jésus avec une parole solide considérée comme le premier Credo : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ».

La profession de foi de Pierre n’est pas le fruit d’une réflexion personnelle, d’un travail académique. Pierre ne consulte pas un quelconque catéchisme ou traité théologique. Sa réponse à la question de Jésus baigne dans les eaux du Saint-Esprit ; il nous fait crier Abba, Père. En d’autres termes, la foi en Jésus, est un pur don de sa miséricorde : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair ni le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». La connaissance du Seigneur est un don, un mystère. Un mystère qu’il révèle à qui il veut, aux grands, comme aux petits – comme les trois pastoureaux de Fatima. « Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble » nous dit le psalmiste. La condition pour accéder à la connaissance du Christ, c’est : la petitesse, la simplicité, la communion avec Lui, dans la prière, dans l’écoute de sa Parole, dans la pratique des sacrements et de la charité fraternelle.

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? », cette question nous pousse, nous chrétiens, à prendre une décision personnelle par rapport à Jésus. Dans un monde qui nous propose toutes sortes de croyances et pas la religion – ce qui nous relie au vrai Dieu –, l’exemple de Pierre nous stimule à embrasser Jésus et son message aussi exigeant qu’il puisse être. Jésus compte sur notre amour, sur notre adhésion à son combat pour vaincre le monde. Il ne veut pas lutter seul. Lui qui est le Rocher, il a besoin des petits cailloux pour bâtir le Temple de Dieu (l’Église) parmi les hommes : « Et moi, je te déclare : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église’ ». Jésus bâtit l’Église sur le rocher de la foi des hommes faibles que nous sommes. Le Rocher c’est Jésus. Jésus confirme Simon non pas pour ses qualités ou ses mérites humains, mais pour sa foi authentique et solide, qui lui vient d’en-haut.

Demandons au Seigneur cette grâce de la foi, demandons cette grâce de la connaissance intime du Seigneur afin que nous puissions croître en sainteté de vie et donner ainsi un témoignage efficace : Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Sauveur de tous les hommes et la source vive de leur espérance. Amen.

CM








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