2017-07-28 17:31:00

Venezuela : appel au calme et au dialogue du père Sosà, supérieur des jésutes


(RV) 48 heures avant l’élection d’une assemblée constituante ce dimanche 30 juillet, l’atmosphère est à l’inquiétude au Venezuela. Après deux jours de grève, l’opposition crie toujours sa colère et appelle à bloquer les rues du pays. La crainte que la situation sécuritaire ne se dégrade encore est bien réelle. « Personne ne devrait être obligé de voter » ce dimanche au Venezuela, a estimé aujourd’hui le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme qui s’est dit « très inquiet ».

Les évêques vénézuéliens appellent une nouvelle fois les forces de sécurité à mettre fin à la répression des manifestants. « La répression démesurée génère encore plus de violence » dénonce la conférence épiscopale dans un communiqué. Les évêques rappellent que la convocation de l’assemblée constituante par le président Maduro est « inconstitutionnelle, n’est pas nécessaire et fait du mal au peuple vénézuélien ».

Le père Arturo Sosà, vénézuélien d’origine, est le supérieur général de la Compagnie de Jésus. Il lance un nouvel appel au calme et au dialogue alors que le pays traverse une grave crise humanitaire. « Les gens en ce moment souffrent parce qu’ils ne trouvent pas les conditions de base pour vivre » explique-t-il. « Ils ne trouvent pas de nourriture, ils ne vivent pas en sécurité, ils ne trouvent pas de médicaments, d’écoles de qualité qui fonctionnent, rien de ce qui fait une vie ordinaire » déplore-t-il avant de souhaiter que les acteurs de la crise fasse de « la politique un véritable instrument qui serve à résoudre les problèmes des gens et non un objet de lutte pour le pouvoir ou pour les privilèges que le pouvoir peut donner à un groupe ou à un autre ».

Il rappelle la nécessité d’un « vrai dialogue qui reconnaisse en tout premier lieu la souffrance des gens et les différentes positions qui existent par rapport à la situation ». Cela doit déboucher sur « une négociation honnête et sincère » afin de mettre en place « un programme d’unité nationale qui permette, de manière prioritaire, de soulever tous ces problèmes dont les Vénézuéliens souffrent aujourd’hui ». « Ça suffit la violence ! s’exclame-t-il, nous devons être des personnes humaines capables de parler et d’arriver à un accord au bénéfice de tous ». (XS-OB)








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