2017-07-27 16:37:00

Les reliques de saint Nicolas ont renforcé l'œcuménisme en Russie


(RV) «L’oecuménisme des saints est une très belle opportunité pour le dialogue entre les Églises» : le cardinal Kurt Koch, en partance le 26 juillet 2017 pour Saint-Pétersbourg, a ainsi commenté l’accueil reçu en Fédération de Russie par les reliques de saint Nicolas, vénérée par plus de deux millions et demi de fidèles.

«Cela a été une grande manifestation œcuménique, a expliqué le président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, interrogé par L’Osservatore Romano. C’est très important parce que la vénération des reliques peut aider à impliquer les fidèles dans l’engagement pour le dialogue. En effet, il est beau que les chefs des Églises se rencontrent, mais c’est très important que le fasse aussi le peuple des croyants.» Le cardinal suisse dirige la délégation qui ramènera les reliques de saint Nicolas, dès ce vendredi 28 juillet à Bari, avec un vol depuis Saint-Pétersbourg. 

Saint Nicolas est l’un des saints les plus vénérés au monde, reconnu par les fidèles de différentes Églises et confessions chrétiennes comme défenseur des faibles et des persécutés, protecteur des jeunes filles, des marins, des enfants. L’universalité de son culte, qui a partout alimenté de très riches traditions populaires, en font un vrai «pont entre l’Orient et l’Occident», comme le souligne le père dominicain Hyacinthe Destivelle, lui aussi membre de la délégation vaticane en tant qu’official du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, en charge de la section orientale, et donc du dialogue avec l’orthodoxie russe. «Il est très beau, symboliquement, que ce voyage des reliques ait eu lieu après la rencontre de Cuba entre le Pape François et le patriarche Cyrille en 2016, comme signe d’amitié, pour confier à la prière de saint Nicolas le rapprochement entre nos Églises», explique-t-il à L’Osservatore Romano. C’est un pont de dialogue, de prière et de fraternité.

«L’extraordinaire affluence des fidèles à Moscou et Saint-Pétersbourg n’est pas surprenante, explique-t-il. Saint Nicolas est très lié à l’histoire russe. Un tiers des églises sont sous son patronage, et dans toutes les habitations il y a son icône devant laquelle on demande protection pour la famille». Du reste, explique le dominicain, «Nicolas n’est pas considéré seulement comme le protecteur des marins, mais comme celui qui porte secours dans toutes les décisions concrètes de la vie de tous les jours. Et comme le saint qui indique le bon chemin.»

La dimension oecuménique de ce voyage a aussi été soulignée par l’archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, qui en commentant les longues files d’attentes enregistrées depuis le 21 mai, a parlé d’un «œcuménisme du peuple» démontrant que «le peuple de Dieu vit l’unité». Mgr Cacucci a d’ailleurs rappelé que le Patriarche Cyrille, dans son discours d’accueil des reliques, a tenu «une intervention ouverte à l’unité des chrétiens».

Un dialogue intense qui s’alimente aussi cette semaine. Ce jeudi soir, le cardinal Koch, après avoir visité les principales églises de Saint-Pétersbourg et avoir célébré la messe dans la basilique catholique de Sainte-Catherine, doit rencontrer le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat. Ce vendredi 28 juillet, la délégation doit rencontrer le patriarche Cyrille. Catholiques et orthodoxes prieront ensemble devant les reliques de saint Nicolas, avant leur retour en Italie en fin de journée.

(CV)

 

 

 








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