2017-05-22 16:25:00

Les évêques mexicains expriment soutien et solidarité aux journalistes


(RV) La Conférence épiscopale mexicaine a exprimé dimanche 21 mai 2017 «son soutien et sa solidarité» envers les journalistes du pays, «face à la situation de violence et aux attaques reçues dans l’exercice de leur profession». Le communiqué, signé par Mgr Alfonso G. Miranda Guardiola, le secrétaire général de la conférence, intervient au terme d’une semaine marquée par l’assassinat d’un cinquième journaliste depuis le début de l’année et par l’enlèvement d’un autre.

Les évêques rappellent notamment que la liberté d’expression  «est un don hérité de Dieu» qui ne doit pas être attaqué. Ils citent également le Pape François, qui rappelait le 22 septembre dernier que les journalistes sont «un élément fondamental à la vitalité d’une société libre et plurielle».

«Nous prions pour que le Seigneur Jésus donne consolation et soulage la souffrance et les préoccupation qui touchent aujourd’hui toute la profession», poursuit le communiqué, qui détaille les métiers touchés: «reporters, opérateurs vidéos, éditeurs, directeurs et autres». L’épiscopat réaffirme vouloir accompagner les familles des journalistes «victimes d’agressions, d’extorsions, de séquestrations et d’assassinats» à cause «de la détérioration du tissu social» du pays. «Devant Dieu, personne ne réalise de petit travail, surtout quand il s’agit de chercher et de répandre la vérité

Appel aux autorités

Mgr Miranda appelle les journalistes à ne pas céder à «la haine et la rancœur» mais à «poursuivre leur travail en s’engageant en faveur de la construction de la paix». «Nous sommes conscients que c’est seulement à travers des actions de solidarité qu’il est possible de guérir les blessures de la société», estiment les évêques mexicains. Ils lancent également un appel aux autorités, «afin que toutes les personnes puissent exercer en liberté et en sécurité leur profession»  et qu’elles combattent «l’impunité et la corruption qui touche et blesse tant notre nation».

Mercredi 17 mai, le président mexicain Enrique Peña Nieto a annoncé vouloir renforcer les moyens du parquet spécial créé en 2010 pour enquêter sur les crimes et menaces contre les journalistes. Il souhaite également étendre les mécanismes de protection des journalistes à travers un dispositif de gardes du corps, des opérations de patrouille et un système d’appel à l'aide en cas d'urgence. Selon l'ONG Reporters sans frontières, le Mexique figure au 3ème rang des pays les plus dangereux pour la presse, après la Syrie et l'Afghanistan.

(SBL-MA)








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