2017-05-04 13:17:00

Le Pape appelle à ne pas avoir peur de la «réforme» de la communication vaticane


(RV) Ce fut la première rencontre officielle entre le Pape François et les membres de l’assemblée plénière du Secrétariat pour les communications (SPC). Ce jeudi 3 mai 2017, dans la salle du Synode, au Vatican, le Pape a adressé un discours dans lequel il a réaffirmé sa volonté de réformer le secteur des médias et des moyens de communication du Saint-Siège actuellement en cours. Il s’agit «d’étudier les critères et les modalités nouvelles pour communiquer l’Évangile de la miséricorde à tout le monde, dans le cœur des différentes cultures, à travers les médias que le nouveau contexte culturel numérique met à disposition de nos contemporains», a-t-il expliqué. Le compte-rendu de Xavier Sartre.

Le Pape le réaffirme avec force: «nous ne devons pas avoir peur» du mot «réforme»; ce n’est pas «blanchir un peu les choses», c’est les réorganiser. «On doit le faire avec intelligence, avec douceur, mais aussi, aussi, permettez-moi la parole, poursuit-il, avec un peu de violence, mais bonne, de la bonne violence pour réformer». Le Pape ajoute qu’il ne faut pas «se laisser vaincre par la tentation de l’attachement à un passé glorieux; jouons au contraire en équipe pour mieux répondre aux nouveaux défis de la communication que la culture nous demande aujourd’hui, sans peur et sans imaginer des scénarii apocalyptiques».

François rappelle que cette réforme est rendue nécessaire par «la convergence numérique». Toutes les formes de communication existantes convergent vers internet et pas même l’Osservatore romano n’échappera au mouvement. Radio Vatican sera également repensée. Le Pape tient d’ailleurs à préciser que les ondes courtes n’ont jamais été enlevées, en tout cas dans certaines parties du monde.

Face à de tels défis, «le travail est grand» reconnait François, mais «il peut se faire et doit se faire». Pour cela, il faut que «le critère de base soit apostolique, missionnaire, en faisant particulièrement attention aux situations de gêne, de pauvreté, de difficultés, en ayant conscience qu’elles doivent aussi être traitées par des solutions adéquates». Ce n’est que comme cela qu’il deviendra «possible d’apporter l’Évangile à tout le monde, de valoriser les ressources humaines, sans se substituer à la communication des Églises locales, et en même temps soutenir les communautés ecclésiales qui en ont le plus besoin».

(SBL-XS)








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