2017-02-23 20:04:00

L'armée de RDC affronte une milice locale au Kasaï central


(RV) Entretien – En République démocratique du Congo, des affrontements meurtriers opposent l’armée congolaise à une milice locale de la région du Kasaï-Central, dans le centre de la RDC, depuis septembre 2016. Des violences qui ont déjà fait plus de 200 morts en six mois.

Elles ont éclaté après l’assassinat, en août, du chef traditionnel de ce groupe armé «Kamuina Nsapu» par les autorités congolaises, pour mettre fin à cette insurrection contre le pouvoir central. D’un côté, les miliciens sont responsables d’ «atrocités» en s’en prenant aux civils, de l’autre, l’ONU dénonce aussi un usage « disproportionné » de la force de la part de l’armée et la police congolaise dans toute la région du Kasaï.

Des violences qui mettent en danger la situation sécuritaire et la stabilité de toute la région, mais aussi pourrait avoir des conséquences sur le processus de transition politique en cours à Kinshasa et les discussions entre le pouvoir et l’opposition au sujet du maintien du président Joseph Kabila au pouvoir.

Qui sont ces miliciens de «Kamuina Nsapu» dans le Kasaï? Que demandent-ils ? Comment ces violences ont éclaté ? Nous avons posé ces questions à Jean-Jacques Wondo. Pour lui, il s’agit d’un rejet de l’Etat central congolais.

Des violences qui se répercutent aussi sur le travail des journalistes locaux. Selon Reporters Sans Frontières, plusieurs ont été menacés de morts ces derniers jours par les militaires ou les miliciens.

Blandine Hugonnet a pu joindre par téléphone Sosthène Kambidi, directeur de la Radio Télévision Chrétienne (RTC), située à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central. Menacé directement par les soldats congolais après avoir diffusé des informations sur un massacre de plusieurs dizaines de miliciens de "Kamuina Nsapu" par l’armée début février, Sosthène Kambidi a été contraint de quitter famille et amis pour se cacher. Il est actuellement protégé par l’organisation d’Afrique centrale "Journaliste en Danger". Il nous livre son témoignage et son regard sur ces événements, qu’il suit depuis le début comme journaliste.

(CV-BH)








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