RDC: le cardinal Monsengwo dénonce le vandalisme contre les biens de l'Eglise

(RV) L’Église catholique de la République démocratique du Congo sous pression. Les actes de vandalisme et les agressions perpétrés contre des biens de l’Église se multiplient. L’incendie d’une partie du Grand Séminaire de Malole le samedi 18 février 2017, a poussé le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, à prendre la parole. Dans un communiqué adressé à l’agence Fides, il évoque son indignation face à un acte qui a semé « la terreur chez les sœurs carmélites voisines dudit séminaire à Kananga ».

Il regrette aussi les manifestations de groupes de jeunes devant l’archevêché de Kinshasa qui ont créé « une atmosphère de panique ». Il cite aussi la profanation de la paroisse Saint-Dominique de Limete par une « vingtaine de jeunes gens mal intentionnés » qui « ont renversé le tabernacle » et qui ont endommagé sérieusement l’église, cassant les bancs et saccageant l’autel.

A l’origine de la multiplication de ces actes, l’engagement des évêques dans une mission de médiation entre le pouvoir et l’opposition. Le cardinal Monsengwo rappelle que « la CENCO (conférence épiscopale de RDC) ne joue qu’un rôle de médiateur. Il appartient aux hommes politiques de reconnaître avec humilité, devant la nation et la communauté internationale, leur velléité politique et la turpitude de leurs choix nombrilistes qui conduisent à l’impasse ou au blocage des institutions. Ils en assumeront la responsabilité devant l’histoire ». (OB-XS avec Fides)