(RV) Entretien – La nouvelle administration américaine souffle le chaud et le froid sur ses rapports avec les Européens, principalement en matière de défense. Mercredi 15 février 2017, Jim Mattis, le secrétaire d’État à la Défense, a appelé les membres européens de l’Otan à consacrer l’équivalent de 2 % de leur PIB à leur défense sous peine de voir les États-Unis « modérer leur engagement » au sein de l’Alliance atlantique. Vendredi 17 février, James Mattis a tenu à préciser, à ces mêmes alliés européens, que la relation entre l’Europe et les États-Unis demeure « le meilleur rempart contre l’instabilité et la violence », dans une tentative de les rassurer.
Ce lundi 20 février c’est Mike Pence, le vice-président américain, qui rencontre les dirigeants européens et de l’Otan. Les questions de l’engagement militaire américain en Europe, des relations avec la Russie et de la lutte contre le terrorisme islamique devraient être au cœur de ces discussions qui se déroulent près de quatre mois avant le sommet de l’Otan à Bruxelles, fin mai.
Les Européens doivent, de leur côté, composer entre leurs propres choix budgétaires, la Défense étant souvent pris comme une variable d’ajustement, leurs craintes concernant la Russie après la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée et la lutte contre le terrorisme. Ils sont partagés entre la volonté de voir les États-Unis renforcer leur présence sur le continent pour faire barrage à la Russie et le désir de créer une Europe de la défense. Mais les différents pays sont divisés sur toutes ces questions. Donald Trump, son désir de se désengager et sa volonté affichée de se rapprocher avec Moscou, vient les bousculer alors qu’ils traversent une période de fragilité.
Pourtant, les menaces de Washington ne sont pas nouvelles, mais cette fois, le contexte a évolué. C’est ce qu’explique à Xavier Sartre, Olivier Kempf, chercheur associé à l’IRIS, directeur de la lutte d’analyse stratégique « la Vigie »
(OB-XS)
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