2017-02-08 13:24:00

Le Pape appelle à prier pour les Rohingyas


(RV) Lors de l’Audience générale en salle Paul VI au Vatican ce mercredi 8 février, le Pape François est revenu sur le sort des personnes victimes d’esclavages ou de trafic humain. En cette «journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes, consacrée cette année en particulier aux enfants et aux adolescents», le Saint-Père a encouragé «tous ceux qui, de diverses façons aident les enfants asservis et maltraités à se libérer de cette oppression». «Je souhaite que ceux qui ont la responsabilité de gouverner combattent ce fléau avec fermeté, en donnant la parole à nos frères, humiliés dans leur dignité. Nous devons tous faire des efforts pour éradiquer ce crime honteux et inacceptable» a appelé le Pape.

Cette «journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes» ce célèbre ce 8 février, a rappelé le Saint-Père, parce que c’est la fête de Sainte Joséphine Bakhita, une jeune femme esclave en Afrique, «exploitée, humiliée mais qui n’a pas perdu l’espérance ni la foi, qui a fini par migrer en Europe et là a entendu l’appel du Seigneur et devint religieuse». Le Pape a invité à prier pour elle, et «pour tous les migrants, les réfugiés, les exploités qui souffrent tellement».

Le Saint-Père a poursuivi en appelant à prier pour «nos frères et sœurs Rohingyas», eux aussi «exploités, chassés de Birmanie, passant d’un côté à l’autre parce que parce que personne ne veut d’eux». Ce sont des personnes «bonnes et pacifiques, des personnes chrétiennes, nos frères et nos sœurs» a insisté François, «et depuis des années ils souffrent, sont torturés, tués, juste parce qu’ils sont de tradition et de foi musulmane» a enfin le Saint-Père, entamant le Notre Père avec les fidèles pour les «frères et sœurs Rohingyas».

Selon un rapport de l'ONU publié le 3 février, la campagne militaire en Birmanie contre la minorité musulmane des Rohingyas a «probablement fait plusieurs centaines de morts» en près de quatre mois, et dénonce un «nettoyage ethnique» et «très probablement» des crimes contre l'humanité. Ce 8 février, trois policiers birmans ont été condamnés à deux mois de détention. Ils avaient été arrêtés début janvier 2017 après la diffusion d'une vidéo sur internet les montrant entrain de frappé des villageois rohingyas dans le nord-ouest de la Birmanie lors d'une opération de police.

(BH)








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