2017-02-04 15:48:00

Méditation pour le cinquième dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation, avec les lectures du cinquième dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Chers Frères et Sœurs,

L’Evangile de ce dimanche fait suite à celui des béatitudes que nous avons écouté le dimanche dernier. A travers les différentes béatitudes, il nous a été indiqué le chemin vers le bonheur.

Il me semble que la particularité de l’Evangile de ce jour est de s’adresser à nous de manière directe et catégorique. Jésus nous dit aujourd’hui : « vous êtes le sel de la terre (…) ; vous êtes la lumière du monde ». Il ne s’agit pas de quelque chose de facultatif, d’optatif ; il est question de notre identité, de notre vocation comme disciples de Jésus : être chrétien, c’est donner au monde sa saveur véritable, la saveur de Dieu ; être chrétien, c’est être celui dont la présence écarte tout autour de soi ce qui n’est pas de Dieu, ce qui est ténèbres.

L’Evangile de ce dimanche place donc chacun devant sa responsabilité de chrétien : faire de sorte que le monde garde la saveur de Dieu ; faire de sorte que ceux qui nous rencontrent voient, à travers nous, la présence de Dieu à l’œuvre. Aussi, devons-nous d’abord veiller à ne pas perdre cette saveur de Dieu en nous, à ne pas devenir fade. Quelle tristesse si ma vie, mes actions et mes paroles ne transmettent plus au monde le goût de Dieu !

Notre vie perd la saveur de Dieu, nous devenons fade quand nous modelons notre vie, non plus sur les valeurs de l’Evangile, mais sur ce que promeut le monde. C’est là une tentation constante : les valeurs du monde – ses critères de réussite – nous sollicitent sans cesse. Si nous ne faisons pas attention, nous pouvons les adopter, parfois même sans nous en rendre compte. La tentation est forte de « faire comme les autres », de « profiter de la situation du moment ». La tentation est forte de collaborer avec les autres dans le mal. Et il ne manquera pas de raisons pour justifier ces attitudes.

En ce sens, la deuxième lecture de ce jour (la lettre de saint Paul aux Corinthiens) est un avertissement pour nous : notre vie chrétienne, le mystère de notre foi ne repose pas sur le prestige d’un langage sophistiqué, qui peut trouver des raisons pour justifier ce que l’on fait. Notre vie chrétienne repose sur le Christ Jésus, ce Messie crucifié.

Il serait peut-être bon aujourd’hui que chacun, concrètement, se pose la question sur sa manière d’être chrétien. Par exemple, me demander si ma présence à un endroit fait que les autres se retiennent à commettre des actes de corruption ou de malveillance. Suis-je connu pour être un homme droit ou une femme droite, qui ne transige pas avec les valeurs chrétiennes, ou suis-je connu comme un homme, une femme « cool », toujours prêt à « comprendre » et accepter toute compromission ?

Frères et sœurs, notre monde a tant besoin de saveur ; notre monde a tant besoin d’être sorti des ténèbres qui le gardent prisonnier ! Soyons donc de ceux qui, comme le sel, lui donne un goût agréable. Soyons de ceux qui, par leur amour pour la justice et la vérité, tire le monde de l’obscurantisme dans lequel il est plongé. Ainsi, « voyant ce que nous faisons de bien, les autres rendront gloire à Dieu le Père qui est aux cieux ».

AMEN

(KS)








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