2017-01-23 12:50:00

La mafia, une culture de mort "radicalement opposée à l'Evangile"


(RV) « Le phénomène mafieux est l’expression d’une culture de mort. Il faut le contrecarrer et le combattre » . Ce lundi 23 janvier, le Pape a reçu à la mi-journée au Vatican les membres de la direction antimafia et antiterroriste travaillant au sein de la Cours de cassation italienne. Conscient que leur travail peut mettre leur vie et celle de leur famille en danger, François les a encouragé à poursuivre leur « indispensable » et « précieuse œuvre de répression » pour « libérer » le pays des associations criminelles. Les précisions de Marie Duhamel

Corruption, extorsion, trafic illicite de drogues ou d’armes: autant de fléaux sociaux qu’il faut combattre. « La société a besoin d’être assainie » a estimé François. Le Pape a souligné en particulier les drames de la contrebande de migrants, de la traite des personnes dont des enfants réduits en esclavage. Il a appellé à la mise en place d’un système protégeant davantage les victimes, notamment dans les pays « qui se définissent civils ».

Eduquer les jeunes générations

Responsables de violences, et d’abus entachés de sang, le Pape a condamné les trois grandes organisations criminelles que sont en Italie la Mafia, la Camorra e la ’Ndrangheta, qui « exploitant les carences économiques, sociales et politiques (du pays), trouvent un terrain fertile pour réaliser leur déplorables projets ». Pour François, elles sont l’expression d’une culture de mort « radicalement opposée à l’Evangile » qu’il faut combattre avec « détermination » par une répression « indispensable » et doté de « moyens efficaces » et en synergie. Le problème est global ». 

François a préconisé également l’éducation des jeunes générations, en famille, à l’école, dans des complexes sportifs ou culturels et bien sûr dans leur communautés chrétiennes, leurs paroisses qui font pour beaucoup un travail « remarquable ». Il faut former des consciences morales, fidèles à la légalité, et « orientées vers des modèles de vies honnêtes, pacifiques et solidaires qui peu à peu triompheront du mal ». Il faut partir des consciences pour assainir les propositions, les choix et les comportements individuels. C’est ainsi, selon François, que le tissu social pourra s’ouvrir à l’espérance d’une monde meilleur.

Le Pape prie enfin Dieu pour « qu’il touche le cœur des hommes et des femmes des différentes mafias pour qu’ils s’arrêtent de faire le mal, qu’ils se convertissent et changent de vie ». (OB-MD) 

 








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