2017-01-05 08:18:00

Une nouvelle stratégie pour l'opposition au Venezuela


(RV) A Caracas, la capitale du Venezuela, le parlement change, ce jeudi 5 janvier 2017, de président. Ce sera l’occasion pour l’opposition, qui y est majoritaire depuis décembre 2015, de proposer un changement de stratégie afin de faire révoquer le président chaviste, Nicolas Maduro. Un an après sa victoire historique aux législatives, l’opposition n’y est pas parvenue. Les explications de Marie Duhamel

Julio Borges, 49 ans, prendra les rênes du Parlement. Avocat de formation, il est un des leader du parti Primero Justicia qu’il a fondé en 2000 avec l’opposant, aujourd’hui emprisonné, Leopoldo Lopez, et le gouverneur de l’Etat de Miranda et par deux fois candidat à la présidentielle, Henrique Capriles.

Julio Borges pourrait être un homme charnière. Candidat en 2006, il avait finalement soutenu un autre pilier de l’opposition, Manuel Rosales ; Rosales qui vient d’être libéré par le gouvernement avec 16 autres prisonniers politiques.

A compter de ce jeudi, Julio Borges aura une tâche difficile : mettre au diapason une opposition unie pour révoquer le président Maduro, mais divisée tant dans sa structure -l’extrême droite y est représentée, tout comme la gauche modérée- que dans la méthode à suivre pour obtenir la chute des chavistes. L’an dernier, après leur victoire historique, l’opposition avait misé sur la rue et sur un référendum pour chasser le président. Un processus bloqué en octobre dernier : Nicolas Maduro, désavoué par 78 % de la population selon certains sondages, conserve le soutien de la quasi-totalité des institutions comme celui du Tribunal suprême de Justice, des autorités électorales ou de l’armée.

Aujourd’hui, certains leaders de l’opposition souhaitent entrer en dialogue avec le gouvernement pour redresser le pays en banqueroute, d’autres préfèrent une ligne dure. On verra ce que proposera Julio Borges.

En attendant, Nicolas Maduro affute ses armes. Ce mercredi 4 janvier 2017,  il a procédé à un remaniement ministériel, et choisi une étoile montante du Parti Socialiste Unifié comme nouveau vice-président. Tareck El Aissami, 42 ans, ancien leader estudiantin, avocat et criminologue, fut ministre de la sécurité civile et de la justice entre 2007 et 2012, avant de devenir gouverneur de l’Etat d’Aragua, un des plus violents du pays. (MD)








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