Les chrétiens du nord de l'Irak restent inquiets face à l'avenir

(RV) Qui prendra soin des chrétiens dans les villages libérés de la Plaine de Ninive ? C’est la question que se pose Mgr Petros Moshé, archevêque syriaque-catholique de Mossoul, qui affirme par ailleurs que les chrétiens ont peur de retourner chez eux.

Même si l’État islamique est militairement «fini», avance l’évêque, l’idéologie fondamentaliste, elle, demeure. Mgr Moshe raconte à ce sujet un évènement glaçant survenu ces derniers mois, deux jours après l’adoption par le Parlement irakien, de la loi sur l’interdiction du commerce d’alcool. À Qaraqosh, un chrétien ayant vendu des boissons alcoolisées a ainsi été massacré par des islamistes en colère.

Il fait part encore du choc ressenti par les chrétiens en découvrant leurs maisons brûlées par leurs propres voisins. Selon Mgr Moshé, nombreux sont ceux à vouloir revenir dans leurs villages, mais il insiste : «la première nécessité doit être la garantie de notre sécurité».

(CV-MA)