Nucléaire : le Saint-Siège promeut une «éthique de responsabilité»

(RV) Une éthique de responsabilité pour promouvoir la sécurité nucléaire : c’est ce à quoi a appelé le sous-secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Antoine Camilleri, qui est intervenu dans le cadre de la seconde conférence de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, organisée cette semaine à Vienne. L’occasion pour lui de rappeler les positions du Saint-Siège dans ce domaine de la sécurité nucléaire.

La communauté internationale doit assumer «une éthique de responsabilité, afin de favoriser un climat de confiance et de renforcer la sécurité collective à travers le dialogue multilatéral». Mgr Camilleri a rappelé que face aux graves défis posés par la prolifération nucléaire sur le plan technique comme sur celui de la diplomatie, le pouvoir de la technologie nucléaire doit être tenu sous contrôle, à travers des logiques de solidarité et de «sécurité collaborative». Selon le représentant du Saint-Siège, État qui dispose d’un siège d’observateur à l’Agence Internationale de l’Énergie atomique, la promotion de la sécurité nucléaire doit être une préoccupation centrale aussi bien pour le nucléaire militaire, avec un cap qui doit être mis sur le désarmement et la non-prolifération.

Le diplomate du Saint-Siège a rappelé l’importance d’une protection physique renforcée du matériel nucléaire, car toute négligence pourrait avoir «des conséquences catastrophiques», mais il a aussi mis en évidence une préoccupation nouvelle : celle de la lutte contre les cyber-attaques contre les données et structures sensibles, qui nécessite donc une sécurité renforcée des informations et des ordinateurs.

Mgr Camilleri a salué les efforts de l’AIEA et les réels progrès accomplis dans la lutte contre la prolifération nucléaire, citant les propos du Pape François lors de son discours au siège de l’Onu, à New York en septembre 2015. Le Pape avait alors appelé les nations à «s’engager pour un monde sans armes nucléaires, en appliquant pleinement le Traité de non-prolifération, dans la lettre et dans l’esprit, vers une totale mise au ban de ces engins».

(CV)