Commentaire de l'Evangile du dimanche 4 décembre 2016

(RV) En ce dimanche 4 décembre 2016, deuxième dimanche de l'Avent, le père Pascal Montavit commente pour nous l'Evangile selon Saint Mathieu, chapitre 3, versets 1 à 12.

L’Evangile de ce second dimanche de l’Avent présente Jean le précurseur baptisant dans le Jourdain. Voyons comment ce passage nous invite à nous préparer à la fête de Noël. Jean-Baptiste proclame dans le désert : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 3,2). La mission de Jean-Baptiste est celle d’un appel à la conversion. Le temps de l’Avent, qui précède la célébration de Noël, est un temps privilégié, avec le Carême, où les fidèles sont appelés à la conversion. Cette conversion part, avant tout, d’un volonté de se rapprocher de Dieu. Il s’agit de nous laisser purifier de nos désirs mal orientés afin d’avoir l’esprit libre pour aimer et louer le Seigneur. 
Cet appel de Jean attire une foule nombreuse. Il est dit : « Alors, Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui, et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés » (Mt 3,5-6). Cela peut paraître étonnant : la foule ne se déplace pas pour voir des miracles, se faire guérir ou manger à satiété comme lorsque Jésus multipliera les pains. Elle vient car elle a besoin de rédemption. Elle a besoin de se reconnaître pécheresse et d’être purifiée par le baptême que Jean propose. Nous touchons là une dimension essentielle du cœur de l’homme. L’homme a conscience de la part d’obscurité qu’il y a dans sa vie. Et il a besoin d’en être libéré. Jean propose cette démarche : laissez-vous réconcilier en reconnaissant que vous êtes pécheurs. Aujourd’hui, c’est la même chose, L’Eglise appelle à la réconciliation. N’oublions pas que le discours de l’Eglise sur le péché n’a pas pour but d’installer les hommes dans une culpabilité. L’unique motivation de l’Eglise, lorsqu’elle appelle à la repentance, c’est de faire faire l’expérience de l’Amour Miséricordieux de Jésus. Cet Amour infini de Dieu, l’homme en a soif. 
Enfin, Jean-Baptiste dit : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu » (Mt 3,11). Etre baptisé dans l’Esprit Saint, c’est cela qui transforme la vie du chrétien. Bien souvent, le baptême dans l’Esprit Saint commence par un aveu intérieur de la finitude de l’homme, qui réalise qu’il n’est pas le principe de lui-même, qu’il a besoin de ce Dieu qu’il ne connaît pas encore. Le reste, c’est l’œuvre de Dieu lui-même : l’Esprit Saint est donné, et alors tout devient clair. Nos souffrances ne sont plus inutiles, mais portent du fruit car vécues avec Jésus. Notre vie n’est plus vide, mais elle a un sens ; elle nous conduit vers le Royaume des Cieux. Les offenses subies ne se transforment plus en un appel à la vengeance mais au pardon donné. Et par dessus tout, nous découvrons la joie d’aimer et de vivre en Dieu, la joie d’aimer notre prochain. C’est alors que notre cœur repose en paix. 
En ce jour, prions pour recevoir l’Esprit Saint. Qu’Il transforme toutes nos obscurités en lumière.