2016-12-02 17:00:00

Les chefs religieux doivent «donner des exemples de tolérance et de respect»


(RV) - Il est plus que jamais nécessaire que les religions s’attachent à promouvoir la paix, dans un monde où tant de violences sont commises au nom de Dieu. C’est l’appel lancé par la commission bilatérale réunissant les délégations du Grand Rabbinat d’Israël et de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme, réunie ces jours-ci à Rome pour leur 14e réunion de travail.

Dans un communiqué conjoint, les deux délégations évoquent plusieurs points-clés, comme l’importance pour les chefs religieux de toujours donner un exemple de respect et de tolérance et de s’engager aux côtés des plus faibles.

Autre sujet abordé lors des travaux : la récente résolution votée à l’UNESCO sur les lieux saints de Jérusalem. Les paroles “Unesco” ou “résolution” ne sont pas évoquées. Le communiqué aborde cette délicate «question d’actualité» avec beaucoup de sobriété et de discrétion.

Importance du principe de respect universel pour les lieux saints

Le communiqué réaffirme par exemple «le principe de respect universel pour les lieux saints de chaque religion», tout en mettant en garde contre «les tentatives de nier le lien historique entre le peuple juif» et son premier lieu saint, comprendre : le mont du Temple, à Jérusalem, plus connu encore sous le nom d’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam. Site ultra-sensible, qui se trouve au cœur même du conflit israélo-palestinien.

Or, la résolution onusienne, adoptée le 18 octobre dernier, omet l’appellation hébraïque du lieu. À son tour, la commission bilatérale «prend position avec force contre la négation politique et polémique de l’histoire biblique», et exhorte «toutes les nations et confessions à respecter un tel lien historique et religieux».

Cette 14e rencontre, intitulée “paix au nom de la religion” s’est aussi posé la question de savoir dans quelle mesure les religions pouvaient jouer un rôle dans la résolution des conflits, et la construction d’un monde plus juste, fondé sur «la paix, la justice, et la sauvegarde de la création». De là,  et c’est l’autre point majeur de ce communiqué, l’importance pour les chefs religieux de «donner des exemples de tolérance et de respect», face «aux défis et tragédies humaines contemporaines». Et la nécessité pour eux de sensibiliser leurs autorités respectives à agir de manière «plus tolérante et plus humaine» envers les autres, en particulier les migrants, les réfugiés, et les plus faibles.

(HD-MA)








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