(RV) Entretien - Les Français méconnaissent la loi sur la fin de vie promulguée en février dernier, dix ans après l'adoption de la loi Léonetti. C’est ce qui émerge d’une étude de l’IFOP rendue publique ce mardi 22 novembre par la Fondation Adréa.
Cette loi qui pose le principe selon lequel «toute personne a droit à une fin de vie digne et apaisée» tend au développement des soins palliatifs, mais elle permet aussi à la demande du patient, afin d’éviter la souffrance et une prolongation inutile de sa vie, «une sédation profonde et continue».
Selon l’enquête, réalisée auprès de 1000 personnes, plus de 60 % des Français «n’ont pas entendu parler de ce texte», qui a pourtant été précédé de plus de trois ans de débats. Par ailleurs, 80% des personnes interrogées se disent «plutôt favorables» ou «tout à fait favorables» à l'euthanasie. Les Français ignorent donc quasiment tout du cadre légal de la fin de vie, des possibilités qui existent pour apaiser les souffrances, refuser l’acharnement thérapeutique ou faire connaître sa position en prévision de sa propre mort.
Nous avons recueilli la réaction et l’analyse du Docteur Anne de la Tour, présidente de la Société Française d'Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP). Elle travaille depuis 20 ans dans les soins palliatifs. Elle est interrogée par Hélène Destombes
(BH-HD)
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