Commentaire de l'Évangile du dimanche 30 octobre 2016

(RV) Voici le commentaire de l'Évangile du dimanche 30 octobre 2016, 31e dimanche du Temps ordinaire. Le père Pascal Montavit s'appuie sur le texte de l'Évangile selon saint Luc, chapitre 19, versets 1-10 : «Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu».

L’Évangile de ce jour est celui de la rencontre entre Jésus et Zachée, un collecteur d’impôts. Ce récit de conversion met en lumière le désir de l’homme de rencontrer son Sauveur ainsi que le désir de Dieu de rejoindre tout homme.

Il est dit : «Zachée cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille» (Lc 19,3). Zachée décide alors de grimper sur un sycomore pour voir Jésus. Zachée se donne les moyens de vivre son désir de rencontrer celui que l’on présente comme le Messie, le Sauveur d’Israël. Parfois, nous pouvons manquer de désir dans notre vie de prière ou dans le don de nous-mêmes à Dieu et aux autres. Il est vrai que nous pouvons aussi rencontrer des obstacles. Pour Zachée, c’est la foule. La foule, dans la Bible, représente souvent le regard des autres. En effet, la foule connaît Zachée. Elle sait qu’il est un collecteur, un pécheur car il collabore avec l’Empire romain et accable le peuple de taxes. La foule empêche Zachée de voir Jésus. Mais Zachée n’abandonne pas pour autant. Il monte sur un sycomore. Jésus ne s’impose pas. Il attend que nous manifestions notre désir de le rencontrer, tout comme Zachée a grimpé sur un arbre. Et là, il répond à notre appel, à notre prière.

Ensuite, il est dit : «Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l’interpella : ‘Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi’» (Lc 19,5). Jésus connaît le secret des cœurs. Il sait que Zachée l’attend. Et Jésus lève les yeux vers lui. Il y a là tout un symbole. Dieu se fait petit pour que nous puissions l’accueillir chez nous, sans avoir peur. N’ayons pas peur de Dieu ! Le Verbe s’est fait chair, petit enfant, afin que l’homme puisse le prendre dans ses bras, dans son cœur. Jésus dit: «Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi». Cet ‘aujourd’hui’ est important. A la fin de ce passage, Jésus le répète à nouveau : «Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison» (Lc 19,9). Ne remettons pas au lendemain notre désir de voir Jésus. C’est aujourd’hui qu’Il nous attend dans la paix et le silence de la prière, pour inonder notre cœur de sa Miséricorde.

Enfin, n’oublions pas la transformation opérée en Zachée suite à sa rencontre avec Jésus : «Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus» (Lc 19,8). Pour faire une telle promesse, on peut penser que Zachée était vraiment riche ! Notons bien que c’est après avoir rencontré Jésus que Zachée prend une telle décision. Parfois, certains ont peur de s’approcher de Jésus en se demandant : «Qu’est-ce qu’il pourrait bien m’arriver ? Qu’est-ce que Jésus pourrait me demander ?». Mais tout cela vient bien après la rencontre avec le Christ et ne peut être compris qu’à la lumière de cette rencontre personnelle.

En ce jour, laissons-nous renouveler dans notre relation à Jésus. Dépassons les obstacles qui nous retiennent loin de la prière en grimpant sur un sycomore, et, à l’appel de Jésus, descendons vite pour l’accueillir dans notre cœur. 

(CV-PM)