2016-10-23 12:12:00

Le Pape François appelle à prier pour l'Irak et la ville de Mossoul


(RV) Le Pape François lance un appel pour l’Irak, alors que la bataille pour la reprise de Mossoul fait rage. A l’issue de l’Angélus ce dimanche 23 octobre, le Souverain Pontife a appelé les fidèles à s’unir à sa prière pour ce pays « durement touché ».

Le compte-rendu de Manuella Affejee :

« En ces heures dramatiques, a-t-il déclaré, je suis proche de toute la population d’Irak, en particulier de celle de la ville de Mossoul. Nos âmes sont bouleversées par les actes de violences féroces qui sont commis depuis trop longtemps contre des citoyens innocents, qu’ils soient musulmans, chrétiens, ou qu'ils appartiennent à d'autres ethnies et religions. Je suis profondément meurtri par les informations sur ces meurtres de sang-froid de nombreux fils de cette terre aimée, parmi lesquels tellement d'enfants. Cette cruauté nous fait pleurer, et nous laisse sans parole. Aux paroles de solidarité s’adjoint l’assurance de mon souvenir dans la prière, afin que l’Irak, durement touché, soit fort et solide dans l’espoir d’avancer vers un futur de sécurité, de réconciliation et de paix. Pour cela, je demande à tous de vous unir ma prière ».

Et le Pape d'inviter la foule, -près de 50 000 personnes selon la gendaremrie vaticane-, à se recueillir en silence, avant de réciter un "Ave Maria".

La deuxième ville d’Irak a été conquise par les jihadistes de l’Etat islamique durant l’été 2014 ; une conquête qui s’est étendue à toute la plaine de Ninive. Les multiples exactions de Daech avaient alors causé la fuite éperdue de dizaines de milliers de chrétiens, yézidis et autres minorités présentes depuis des siècles, voire des millénaires, dans la région.

L’offensive de l’armée irakienne a débuté cette semaine afin de reprendre cette ville-bastion de Daech qui compte encore environ 1,5 millions d'habitants. Les forces irakiennes, aidées par la coalition internationale, poursuivent leur avancée, mais doivent compter sur la résistance acharnée des jihadistes. Ces derniers ont d'ailleurs mené des attaques sur la ville de Kirkouk, obligeant ainsi Bagdad à dépêcher des renforts. Cette bataille sera longue et difficile, ont prévenu les experts. La communauté internationale et plusieurs ONG s'inquiètent également du sort des populations civiles encore piégées dans la ville de Mossoul encerclée. Prises sous le feu des bombardements, utilisées comme boucliers humains par les jihadistes,elles doivent en outre affronter des conditions de vie qui se détériorent de jour en jour. Selon des sources sécuritaires irakiennes citées par la chaine américaine CNN, plus de 284 civils, dont des enfants, auraient été exécutés par balle par des jihadistes, entre le 20 et 21 octobre ; leurs corps auraient ensuite été jetés dans une fosse commune.

(MA)








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