2016-09-24 18:07:00

Méditation du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père Jésuite Rigobert Kyungu nous introduit à la méditation avec les lectures du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Frères et sœurs,

Les lectures de ce 26ème dimanche du temps ordinaire nous mettent en garde contre le danger des richesses. Car elles rendent aveugles et peuvent nous empêcher de regarder notre prochain pour voir sa misère. Elles peuvent aussi nous empêcher d’être en relation avec le Seigneur par l’écoute de sa parole.

La première lecture commence par le mot « malheur » ! On y déclare malheureux celui qui ne se réfugie que dans ses richesses, et qui en fait son dieu. Dans la deuxième lecture Saint Paul exhorte Timothée à vivre dans la foi, pour obtenir la vie éternelle, qui constitue le vrai bonheur. Le contraste entre le malheur et le bonheur est bien souligné dans l’évangile, où le riche qui a été heureux sur terre, devient malheureux dans l’au-delà, et le pauvre Lazare qui a été malheureux, devient heureux dans l’éternité.

En effet, l’aveuglement que produit la richesse fait aussi oublier la recherche de la vie éternelle. L’homme riche a tendance à penser que sa vie terrestre ne finira pas et qu’il en a pour de longues années. En réalité la vie humaine sur terre est bien brève. Il est donc important de chercher à obtenir la vie éternelle au cours de notre existence ici sur terre.

L’homme riche de la parabole que Jésus raconte dans l’évangile a commis la faute de n’avoir pas vu Lazare qui gisait sous son portail. Aucun jugement n’est fait sur les moyens par lesquels il est devenu riche. Il y a tant de situations malheureuses dans le monde aujourd’hui qui sollicitent notre regard, mais notre richesse, quelle qu’elle soit, nous empêche d’en être conscients. C’est cela que Pape François appelle la mondialisation de l’indifférence contre laquelle il propose la mondialisation de la solidarité, afin de nous sentir responsables les uns des autres. Il s’agit de la solidarité entre les nations, mais aussi entre les personnes, en commençant par les plus proches. Le pauvre Lazare était voisin de l’homme riche, mais ce dernier ne le remarquait pas. Connaissons-nous nos voisins ? Nous intéressons-nous à leurs défis, leurs désespoirs et leurs espérances ?

Frères et sœurs, seule parole la de Dieu peut ouvrir nos yeux aux souffrances des autres et nous sortir de notre aveuglement. Le riche de l’évangile supplie Abraham d’envoyer Lazare avertir ses frères. Il reconnaît qu’il n’a pas été attentif à l’avertissement de Lazare, de son vivant. Mais Abraham lui réplique qu’ils doivent écouter Moïse et les Prophètes. La parole de Dieu est donc un avertissement permanent pour que nous sortions de notre sommeil afin de regarder notre prochain, et soigner notre relation avec le Seigneur. Quelle place accordons-nous à la lecture de la parole ?

Prions frères et sœurs pour que le Seigneur nous rende attentifs à sa parole et aux souffrances des autres, et que nos richesses ne nous aveuglent pas. Prions avec les paroles d’un chant bien connu :

Ouvre mes yeux Seigneur, je suis l’aveugle sur le chemin, guéris-moi car je veux te voir. Fais que j’entende tous mes frères qui crient vers toi, à leurs souffrances et à leurs appels, que mon cœur ne sois pas sourd. Ouvre mes mains Seigneur, qui se ferment pour tout garder. Le pauvre a faim devant ma maison, apprends-moi à partager ! Amen.

(KS)








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