2016-09-23 19:29:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 25 septembre 2016


(RV) Voici la méditation préparée par le père Pascal Montavit pour de dimanche 25 septembre 2016, 26e dimanche du Temps ordinaire. L'Évangile est tiré du texte de saint Luc, chapitre 16, versets 19 à 31.

L’Évangile de ce jour est la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare. De son vivant, Lazare aurait volontiers ramassé les miettes qui tombaient de la table de l’homme riche, mais il ne le pouvait pas. A leur mort, le riche est enterré alors que les anges emportent Lazare auprès d’Abraham. Que nous enseigne ce récit ?

Au séjour des morts, le riche est en proie à la torture. Il aperçoit de loin Abraham avec Lazare et crie : «Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue» (Lc 16,24). Nous touchons le cœur du péché de l’homme riche : penser uniquement à soi-même et donner des ordres pour être servi ! Alors que l’homme riche est du mauvais côté, dans les Cieux, il continue de donner des ordres pour satisfaire son envie, sa soif. Mais Abraham n’acquiesce pas à sa demande. Le riche doit apprendre à se décentrer de lui-même. Aimer son prochain, c’est accepter de mettre son propre intérêt de côté pour être à l’écoute du besoin de l’autre. Nous pourrions dire que la conversion que Jésus nous propose est un appel à se décentrer de soi-même pour s’ouvrir aux autres. Par exemple, lorsque nous rencontrons quelqu’un, prenons-nous le temps de l’écouter ou attendons-nous que ce soit lui qui nous écoute ?

Abraham dit : «De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous» (Lc 16,26). Parfois, ce verset est compris comme : «il n’est pas possible de traverser ce grand abîme». Mais cela n’est pas le cas ! Il est simplement dit que ceux qui veulent le traverser – par eux-mêmes – ne le peuvent pas. Mais si Dieu, lui-même, décide de faire traverser quelqu’un, alors, c’est possible ! C’est pourquoi, le lieu où réside le riche peut être compris comme le purgatoire, c’est à dire un lieu de purification avant de rejoindre le Royaume des Cieux. Mais pour cela, le riche doit commencer par se décentrer de soi-même.

Et c’est d’ailleurs ce qu’il essaie de faire par sa demande suivante : «Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture» (Lc 16,28). Si l’homme riche ne peut pas s’empêcher de donner un nouvel ordre à Lazare, il le fait cependant pour ses frères et non pour lui. C’est déjà le commencement d’un acte de charité.

Puis vient la sentence, sans appel, d’Abraham : «S’ils n’écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus» (Lc 16,31). Bien sûr, nous pensons à Jésus en écoutant ce verset.

L’Évangile de ce jour est un appel à la conversion. Nos richesses peuvent être multiples, elles ne sont pas nécessairement d’ordre matériel. Elles peuvent nous conduire à nous replier sur nous-mêmes. Le Christ nous appelle à être pauvres dans l’esprit, c’est à dire à nous tourner vers les autres afin de les aimer comme Lui-même nous a aimés.

(CV-PM)

 








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