2016-09-19 16:21:00

Le cardinal Parolin en Colombie pour soutenir la paix avec les Farcs


(RV) Le cardinal Secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, se rendra à Carthagène en Colombie le 26 septembre prochain. Il assistera à la signature de "l’Accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable". C'est ce qu'annonce ce lundi 19 septembre 2016 une note de la Salle de presse du Saint-Siège. Vendredi 2 septembre 2016,  le président colombien, Juan Manuel Santos, annonçait en effet la signature dans cette ville balnéaire et port important de la côte caribéenne, de l’accord de paix conclu le mercredi 24 août dernier avec une des plus anciennes guérilla du continent, les Farcs. 

La fin de 50 ans de conflit armé

Après quatre ans de négociations difficiles à La Havane, un texte signé par le gouvernement colombien et les Farcs, entérinait le cessez-le-feu conclu fin juin 2016 et stipulait le désarmement complet des 8 000 combattants FARC en 180 jours.

L’annonce était historique. Le conflit entre la Colombie et les FARC a duré plus de 50 ans. Il a fait 260 000 morts, 47 000 disparus et près de 7 millions de déplacés.

Le Pape soutient le processus de paix

Fin août, dans un communiqué, la Secrétairerie d’État soulignait que le Pape François tenait «à réitérer son appui à l’objectif d’atteindre la concorde et la réconciliation de tout le peuple colombien à la lumière des droits de l’Homme et des valeurs chrétiennes qui sont au cœur de la culture latino-américaine».

La Secrétairerie d’État rappelait alors que le Pape avait été invité à nommer un représentant pour participer au comité de sélection des magistrats qui composeront la Jurisdicción especial para la paz, l’organe ad hoc créé pour superviser les accords de paix. Le Pape avait refusé à cause de la vocation universelle de l’Église et de la mission du Successeur de Pierre et qu’il a préféré que cette tâche soit confiée à d’autres instances.

Voter en conscience

Après la signature de cet accord de paix, le dernier mot reviendra aux Colombiens, qui n'ont jamais connu la paix dans leur pays. Ils valideront, ou non, l’entrée en vigueur de cet accord lors d’un référendum. 13% de "oui" dans le corps électoral suffiront à valider l’accord, soit 4,4 millions, à condition que le "non" recueille un score plus faible.

Dans un message publié cet été, les évêques appelaient à voter selon sa conscience. Les évêques de Bogotá ont répondu clairement aux journaux qui disaient que l’Église appelait à choisir le oui. «D’aucune façon, nous exhortons les colombiens à voter pour le oui ou pour le non. Pour cette raison, nous serons reconnaissants que les médias et ceux qui travaillent dans l’opinion publique évitent tout message qui trahisse la position claire de l’épiscopat sur le référendum» est-il écrit. La Conférence épiscopale appelle les Colombiens à participer à cette consultation et à exprimer librement leur opinion comme cela est possible en démocratie.

(MD)

 








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