2016-09-10 12:31:00

François met en garde contre de nouvelles formes d'esclavages


(RV) Une nouvelle audience jubilaire s'est tenue ce samedi 10 septembre 2016, place Saint-Pierre, dans le cadre de l’année Sainte, la première après la longue pause estivale. Le Pape François a proposé une nouvelle réflexion sur le thème de la miséricorde mettant l’accent sur le terme rédemption. Le Saint-Père a clairement précisé quel était le sens de la liberté pour l’homme mettant en garde contre « de nouvelles formes d’esclavages » qui donnent à l’homme l’illusion d’être libre. 

La parole «rédemption» est peu utilisée et pourtant, elle est fondamentale, car elle désigne la libération la plus radicale que Dieu a accomplie pour nous. Le Pape François a ainsi rappelé que seul Dieu peut nous sauver, nous libérer: « ésus, l’Agneau sans tache, a été sacrifié pour nous afin que nous puissions recevoir une nouvelle vie nouvelle faite de pardon, d’amour et de joie.» Or, a déploré le Saint-Père «il semble que l’homme d’aujourd’hui n’aime plus penser être libéré et sauvé par l’intervention de Dieu.»

 «L’homme d’aujourd’hui s’illusionne sur sa propre liberté, imaginant qu’elle est une force pour tout obtenir. Il s’en vante, même», a-t-il ajouté, en sortant de son texte. «Combien d’illusions sont vendues sous prétexte de la liberté, et combien de nouvelles formes d’esclavages se créent de nos jours au nom d’une fausse liberté !» Le pape a alors pris en exemple les personnes qui se droguent affirmant que c’est leur choix, que cela leur plaît et qu’elles sont libres. «En réalité, ce sont des esclaves au nom de la liberté (…) qui à terme finissent par terre», a-t-il déclaré, rappelant que «nous avons tous besoin que Dieu nous libère de toute forme d’indifférence, d’égoïsme et d’autosuffisance».

Libérer par la main miséricordieuse de Dieu 

Le Saint-Père reconnaît que «la vie nous met à l’épreuve» qu’elle est parfois synonyme de souffrance. Mais c’est précisément dans ces moments, a-t-il indiqué, que «nous devons fixer du regard Jésus crucifié qui souffre pour nous et avec nous, preuve certaine que Dieu ne nous abandonne pas».
N’oublions jamais, a insisté le Pape, qu’au milieu même des angoisses, des persécutions et des douleurs de la vie quotidienne, nous sommes toujours libérés par la main miséricordieuse de Dieu qui nous conduit à une vie nouvelle. Dieu dont l’amour est «immense» et qui éprouve une «grande tendresse pour les plus petits, les plus faibles, les personnes rejetées par la société».

Au terme de cette audience jubilaire, le Pape François s’adressant aux pèlerins francophones a salué en particulier les fidèles venus de République démocratique du Congo. Il les a invité en cette Année jubilaire de la Miséricorde, à s’approcher sans crainte de Jésus: «Accueillons sa grâce pour qu’il guérisse nos blessures, nous réconcilie avec nos frères et renouvelle nos vies dans la paix et dans la joie des enfants de Dieu».

Le Saint-Père s’est également adressé aux membres du Service national italien de la protection civile, qui ont été contraints d’annuler leur présence ce samedi matin place Saint-Pierre pour poursuivre «leur précieuse œuvre de secours et d’assistance aux populations victimes du séisme aux victimes du séisme, 24 août dernier dans le centre de l’Italie». Le pape les a remerciés «pour leur dévouement et l’aide généreuse offerte ces derniers jours».

(HD-SB)








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