2016-09-10 15:16:00

En Birmanie, l'espoir d'une réconciliation avec les minorités


(RV) Nouveaux espoirs en faveur de la paix et de la réconciliation nationale avec les minorités ethniques en Birmanie. «La question de l’inclusion des minorités ethniques au sein de la nation, vieille de 60 ans, a été remise sur le devant de la scène et ceci constitue une bonne nouvelle» a déclaré l’évêque de Myit kyina, diocèse qui se trouve sur le territoire de l’Etat Kachin, au nord du pays, où vit la minorité ethnique kachin, relayée par l’agence Fides. 

Mgr Francis Daw Tang s’exprimait quelques jours avant la clôture de la conférence de Panglong qui s’est ouverte le 31 août dernier sur le thème de l’unité nationale. Il a dit espérer qu’avec «le nouveau gouvernement de la Ligue nationale pour la démocratie, et après la conférence nationale de Panglong, le processus puisse se réaliser concrètement». Dialoguer pour parvenir à la réconciliation nationale constitue «une occasion précieuse pour l’ensemble de la nation» a-t-il indiqué. L’objectif principal, pour l’Église a-t-il précisé, est «de mettre un terme au conflit, d’établir une paix durable et de garantir des droits égaux pour les minorités ethniques dans le cadre d’un système fédéral».

À noter par ailleurs que 5 mois après son accession au pouvoir, la conseillère d’État Aung San Suu Kyi a créé une commission chargée de proposer des solutions au conflit ethnique et religieux qui secoue depuis quatre ans l’Etat d’Arakan situé sur la côte occidentale, à la frontière avec le Bangladesh. Ce groupe, précise l’agence Eglise d’Asie devra se concentrer sur «la prévention des conflits, l’assistance humanitaire, les droits et la réconciliation, l’établissement d’institutions et la promotion du développement dans l’Etat de l’Arakan». Il doit remettre ses recommandations au gouvernement birman d’ici un an. En 2012, deux vagues de violence ont obligé plus de cent mille personnes à fuir leurs villages dans l’Arakan. Depuis, les Arakanais et les Rohingyas vivent de manière séparée. Considérés par le pouvoir comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh, les Rohingyas sont apatrides.

(HD-SB)








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