2016-09-09 18:07:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 11 septembre 2016


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile préparé par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 11 septembre 2016, 24e dimanche du Temps ordinaire. Il s'appuie sur l'Évangile selon saint Luc, chapitre  15 : «Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit».

Par trois récits liés mais bien distincts, l’évangile du jour nous permet de plonger au cœur de la Miséricorde de Dieu : la brebis perdue et retrouvée, la femme qui égare une pièce d’argent et qui la retrouve, et le fils perdu qui était mort et qui revient à la vie. Pour chaque récit, ce qui était perdu est retrouvé. Voilà bien le mystère de la Miséricorde de Dieu : chercher inlassablement à donner la vie là où il y a la mort !

Toutefois, chacun de ces récits étonne ! En effet, dans notre monde, un berger abandonnerait-il vraiment quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour chercher celle qui est égarée ? Une femme réunirait-elle ses amies et voisines car elle vient de retrouver une pièce d’argent ? Un père de famille donnerait-il réellement, avant sa propre mort, sa part d’héritage à son fils ? Certainement pas ! Ces points surprenants sont là pour nous révéler quelque chose de la Miséricorde de Dieu dans le Royaume des Cieux !  

L’abandon par le berger des quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour rechercher celle égarée nous révèle l’importance de la mission. C’est le cœur même de l’identité de l’Eglise : être missionnaire ! Tout baptisé est concerné par cette mission. Notre foi en Jésus-Christ n’est pas une réalité qui doit demeurer dans le secret de notre cœur. Si nous croyons en Jésus, c’est parce que, depuis deux mille ans, des hommes et des femmes témoignent du Christ. Notre génération de chrétiens a besoin de prendre conscience qu’il lui revient d’annoncer, à temps et à contretemps, la merveille de la Bonne Nouvelle du Salut. Bien souvent, nos contemporains meurent de soif à côté de la source d’eau vive qu’est le Christ. N’ayons pas peur de dire que Jésus a changé nos vies, qu’Il nous a transformés et nous a établis dans sa Paix et sa Joie.

La femme qui appelle ses amis et ses voisins, pour se réjouir avec elle de la pièce d’argent retrouvée, nous interroge sur notre témoignage de chrétiens dans nos milieux de vie, à commencer par notre famille et notre lieu de travail. Cette femme ne part pas parcourir les nations pour partager sa joie. Elle le fait simplement autour d’elle. Notons aussi que, pour retrouver cette pièce d’argent, elle a dû allumer une lampe, balayer sa maison et chercher avec soin. Pour être témoins de Jésus, il est important de laisser le Seigneur mettre en lumière nos obscurités. C’est parce que Jésus nous transforme, nous, personnellement, que nous pouvons, à juste titre, témoigner de son Amour.

Enfin, le fils prodigue reçoit, par anticipation, l’héritage de son père. Cela nous fait prendre conscience de notre liberté et du choix que nous sommes appelés à poser. Normalement, un fils n’hérite qu’au décès de son père. Du point de vue de notre foi, du Royaume des Cieux, il n’en est pas vraiment ainsi. Le Seigneur nous donne, dès maintenant, en héritage, notre vie sur terre. Durant cette vie, nous sommes libres de Le suivre ou non. Nous pouvons quitter la maison du père ou y demeurer. Nous disposons donc déjà d’une partie de notre héritage. Mais il y a encore un héritage à venir, celui qui nous attend au ciel. Celui-ci, pour le recevoir, nous sommes appelés à retourner dans la maison du Père.

En ce jour, prions pour que la Miséricorde de Dieu touche nos cœurs afin que nous nous laissions prendre dans les bras de Notre Père du Ciel qui nous attend, tout comme Il attendait le fils prodigue ! 

(CV-PM)

 








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