(RV) Entretien - Quel avenir pour les ONG de défense des droits de l’homme en République démocratique du Congo ? C’est la question que beaucoup se posent depuis l’expulsion, mardi 9 août 2016, d'Ida Sawyer. Cette chercheuse de Human Rights Watch, en RDC depuis 2008, a dû quitter le pays après que les autorités ont refusé de renouveler son visa, sans fournir d’explications.
Pour Human Rights Watch, pas de doute : Ida Sawyer paye le prix des nombreux rapports où elle dénonce des pressions sur les opposants et la société civile. Dans un communiqué, l’ONG rappelle les arrestations arbitraires de nombreux dirigeants et activistes d'opposition, les tirs sur des manifestants pacifiques ou encore la fermeture de plusieurs médias.
Par ricochet, les organisations qui dénoncent ces pratiques sont aussi ciblés. En octobre 2014, le gouvernement a expulsé le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme dans le pays après la publication d'un rapport concernant des exécutions sommaires et des disparitions forcées lors d'une opération de police à Kinshasa. Avant Ida Sawyer, d’autres responsables d’ONG ont aussi été expulsés.
Interrogé par Samuel Bleynie, Anneke Van Woudenberg, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch, revient sur ce musellement de l’information.
(CV-SBL)
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