2016-08-08 11:42:00

Italiens et Belges commémorent la catastrophe de Marcinelle


(RV) Le 8 août 1956, l’incendie d’une mine à Marcinelle, dans l’agglomération de Charleroi en Belgique, fit 262 morts, parmi lesquels 136 Italiens.

Interrogé par l'agence Sir, le père Gianbattista Bettoni, responsable de la Mission catholique italienne en Belgique, a rappelé l’importance historique de la tragédie. «Chaque année, le 8 août est un moment important et significatif pour les communautés d’origine étrangère de la Belgique, pour la communauté italienne et pour la Belgique elle-même.» Depuis 2001, ce drame est commémoré avec une "Journée nationale du sacrifice du travail italien dans le monde".

Interrogé par l’agence Sir, le père Bettoni a rappelé ce «drame de l’émigration italienne» était intervenu 10 ans après un traité bilatéral entre la Belgique et l’Italie, qui avait favorisé l’immigration de nombreux travailleurs italiens dans ce pays.

Pour commémorer la catastrophe, une cloche appelé "Mère des orphelins" a sonné 262 coups, en souvenir de chaque victime. Outre les 136 Italiens périrent aussi 95 Belges, huit Polonais, six Grecs, cinq Allemands, trois Hongrois, trois Algériens, deux Français, un Britannique, un Néerlandais, un Russe et un Ukrainien. Dix coups supplémentaires ont été frappés pour les victimes d’autres catastrophes minières ou industrielles.

La cérémonie de cette année s’est déroulée en présence du président du Sénat italien, Pietro Grasso, qui a rappelé «le devoir de réduire les inégalités et les marginalités qui rendent nos sociétés plus vulnérables au fondamentalisme et à l’illégalité». Étaient également présents les responsables politiques locaux et les représentations d’associations d’anciens mineurs de Belgique et du Nord de la France.

Selon les informations obtenues par la commission d’enquête, l’accident avait été provoqué par une erreur d’attention : le départ prématuré d’un ascenseur avait provoqué une fuite d’huile, et une rupture des tubes d’air comprimé et des câbles électriques, provoquant donc ce gigantesque incendie qui reste vif dans la mémoire des Belges et des Italiens.

En 2006, cet évènement fut commémoré lors du Giro d’Italia, dont le départ fut délocalisé en Belgique.

(CV)

 








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