2016-08-03 15:15:00

Soudan du Sud : changer les cœurs pour vaincre la violence


(RV) Ne pas oublier le Soudan du Sud : c’est l’appel lancé par Mgr Barani Eduardo Hiiboro Kussala, évêque de Tombura-Yambio et président  du Conseil interreligieux pour une Initiative de Paix (Inter-Faith Council for Peace Initiative – ICPI). «Si le Soudan du Sud est ignoré, explique le prélat, cité par l’agence Fides, l’onde de réfugiés qui rejoignent les côtes européennes pourrait grossir».

Que la communauté internationale s’engage pour la paix

Il appelle donc à ce que la communauté internationale accorde une meilleure attention à la crise dans le pays et «continue à jouer son rôle clé pour persuader le président Salva Kiir et l’ancien vice-président Riek Machar à retourner à la table des négociations et à mettre en pratique l’accord de partage du pouvoir», signé en août 2015 mais sans effet concret pour le moment.

Vaincre la culture de la violence

«En tant que chrétiens, nous devons rester solides dans ce moment d’épreuve, a insisté l’évêque. Il serait facile de céder au désespoir, mais je dis que nous devons avoir espérance parce que nous devons nous souvenir que, malgré les divisions politiques et ethniques dans le pays, ceux qui prennent part ax combats sont une petite minorité». Mgr Kussala a souligné que le Soudan du Sud est un pays riche de potentialités «agricoles, minérales et pétrolières», mais que son développement «a été constamment entravé par des conflits». La population ne désire rien d’autre qu’une vie meilleure, mais il faut «surmonter la culture de la violence qui est en train de déchirer la société».

Respecter la vie et la dignité humaine

«Il faut partir du respect de la vie humaine», a encore ajouté Mgr Kussala, en rappelant que «dans le parcours vers l’indépendance du pays», obtenue en 2011, l’Église catholique a toujours été présente, rappelant la valeur de la dignité humaine et de la paix, et en travaillant «dans les diocèses, dans les paroisses, dans les écoles, pour apporter un changement dans le cœur de la population», parce que «la conversion de chacun peut changer la communauté entière».

L’espérance est le meilleur antidote à la violence

Enfin, l’évêque de Tombura-Yambio a lancé un fort appel à l’espérance, en la définissant comme «le meilleur antidote à la violence». Ensemble avec la foi en Dieu, «l’espérance aidera à créer un nouveau futur dans le pays, dans lequel puissent prévaloir la paix et l’amour pour le prochain, parce qu’il n’est jamais trop tard pour aimer, pardonner et reconstruire la nation entière», a-t-il insisté.

Le conflit entre les deux groupes, l’un de l’ethnie dinka et l’autre de l’ethnie nuer, remonte à 2013. Il a fait suite une tentative de coup d’État menée par Salva Kiir. Deux millions d’habitants ont été contraints de quitter leurs maisons (soit un habitant sur six), et selon l’Unicef, au moins 16 000 enfants ont été enrôlés dans les groupes armés.

(CV-Fides)

 








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